Ca a quand même mis au coeur du débat certaines idées: les relations France/Allemagne, le protectionnisme en UE, le SMIC, notamment, qui n'étaient pas portés par les principaux candidats. Et je pense que son mouvement avec pour slogan "vite la 6ème République" a permis de faire prendre conscience de cette autre possibilité.

Mind the gap ?
Sachant que Méchant con avait un programme inapplicable et qu'il calcule déjà entre les européennes et les législatives...

"- Nigga you know what the fuck I want, nigga: I want your motherfuckin' Daytons, and your motherfuckin' stereo! And I'll take a double burger with cheese!
- WHUT?"
I LOVE TO HATE/I HATE YOUR LOVE -AND I CAN'T FEEL AFFECTION FOR PEOPLE LIKE YOU!
CAALGOOONNNNN [TELLMESOMETHINGIDONTKNOW SHOWMESOMETHINGICANTUSE PUSHTHEBUTTONS CONNECTTHEGODDAMNDOTS] (Si Dieu existe il doit me détester...)Le truc c'est que le système de vote aujourd'hui s'appuie essentiellement sur la promesse fallacieuse que voter correspond à un engagement politique. Hors c'est devenu on ne peut plus faux. Si je peux concevoir l'idéal utopiste qui a conduit à ce système, d'une population qui s'informe et pèse les options, n'hésitant pas à s'engager derrière les personnes portant ses idées, voire se présenter au besoin, le fait est que c'est une forme de civisme qui n'a jamais existé, sinon peut-être aux premières heures de la révolution (et encore, pas très longtemps vu ce qui a suivi).
L'engagement politique, ce n'est pas le vote. Le vote *est* insignifiant, c'est un geste symbolique. L'engagement politique il se fait au quotidien. L'engagement politique, c'est l'engagement dans la vie de la cité, sur son lieu de travail, dans son quartier ou dans son immeuble. Aller à ses réunions de copropriété, devenir représentant de parent d'élève, être délégué du personnel, participer aux comités de quartier, suivre les actualités de sa ville; se confronter aux problèmes et aux choix que doit faire une municipalité.
Le vote au niveau local je le comprends, et il a une vraie signification parce que les votants ont une compréhension des problèmes évoqués. La classe de mon fils, mes conditions de travail, les places de parking dans mon quartier, les infrastructures de ma commune. Du concret, des choses que je côtoie tous les jours.
Le vote au niveau national ? Franchement combien de personnes en France ont les compétences, la capacité et l'envie de comprendre les problèmes d'un pays pour voter en s'appuyant sur autre chose que de vagues croyances et la tchatche des candidats ? Honnêtement, sorter/rester dans l'euro, monter le SMIC, taxer les transactions financières, réguler les produits spéculatifs, changer le nombre de fonctionnaires, modifier l'impôt X ou Y, j'ai pas le moindre putain de début d'idée des conséquences sur l'ensemble de l'organisme qu'est le pays à 1, 5 ou 10 ans, alors comment je pourrais faire un vote éclairé ?
very Le 23/04/2012 à 04:03 Le "vote éclairé" est une fiction ( qui repose sur celle du "peuple éclairé" ), une des nombreuse fictions de la mystique démocratique, ça n'a jamais existé, et surtout pas aux premières heures de la révolution ^^
Mais je retiens deux remarques intéressantes de ton post :
-le décalage d'échelle. On est censé voter pour un pouvoir national qui va s'occuper des problématiques qui prennent place à cette échelle.... mais ce sont des problèmes compliqués, dont les gens ne voient concrètement les répercussions que par chaine de conséquences : hors presque personne ne peut parfaitement retourner la chaine causale. Donc les gens ne votent pas en fonction de leur "feeling" concret, de ce qu'ils pensent par expérience personelle (comme ce serait le cas sur un problème de place de parking ou de rue à sens unique dans ton quartier ), mais en fonction de ce qu'ils "croient savoir", c'est-à-dire de leur représentation mentale de ces phénomènes, représentations souvent très simplistes copiés via les médias d'un camp politique ou d'un autre.
En pratique, des gens votent vraiment pour Hollandandreou ou Crashkozy en croyant améliorer l'économie nationale...
-Il y a aussi un simple problème de nombre : si on est un parent d'élève sur les 30 enfants de la classe, si l'on est l'une des grandes gueules du quartier, on a l'impression que notre avis peut effectivement et concrètement influencer les choses. Mais sur 40 millions de votant c'est ridicule. Tout le monde sait très bien que son vote ne sert en pratique à rien, si ce n'est à se donner bonne conscience.
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard
La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.
fallait voter Baylet à la primaire socialiste ...

Break on through to the other side
Je ne suis pas de gauche, et je sais déjà ce qu'il fait au niveau local (== rien)
Nil Le 23/04/2012 à 16:33 ...
(Plus sérieusement, c'est quand même pitoyable... même si on n'adhère pas aux idées, c'est quand même le comble de l'irrespect pour un parti populaire [au sens noble du terme]... certains journalistes sont bien loin des réalités du monde...)
J'ai pas compris pourquoi ils rigolaient. Il avait quoi de bizarre le mec qui parlait? On entend même pas ce qu'il dit.