Sally (./55) :
« personnellement » j'en « pense » que quand on met des « guillemets » à la moitié des « mots » c'est qu'il y a sans « doute » une « meilleure » façon d'exprimer ce qu'on « essaie » de « dire ».

Je voulais dire par ces guillemets que je me mettais à une certaine distance de ces termes, que je les prenais dans leur relativité.
[cite]
Sally (./55) :Plus précisément : — la vérité et le faux sont des abstractions. Qu'appelles-tu leurs conséquences ?[:cite]
Selon moi, en effet, il n'y a aucun sens à parler de conséquences d'une vérité ou d'une fausseté. En revanche, une vérité ou une fausseté (qui est crue particulièrement) dans l'esprit d'un individu peut amener ce dernier à commettre des conséquences qui diffèreront selon que ce soit une vérité ou du faux (si on définit grossièrement la vérité comme étant une idée, une affirmation, une croyance qui se conforme au « réel »)...
— tu parles d'être meilleur, c'est un jugement de valeur, ça n'a pas de sens dans l'absolu, seulement relativement à une notion de valeur ; or précisément tu parles dans l'absolu...
Je ne parlais pas dans l'absolu. Ou peut-être parlais-je d'un certain « absolu » (de la société, de la morale, par exemple) qui, lui, définit (partiellement) ce qui est vrai, ou non, bon, mal, meilleur, etc. Je voulais savoir, en posant ces questions, si, dans le système moral où l'on est, la sorte d'adoration de la « vérité » (entre guillemets pour « citer » le système moral.

) ne pouvait pas être parfois en contradiction à la recherche du « bien » de ce même système.
Sally (./60) :
« privilégier la vérité par rapport au mensonge a-t-il une utilité pratique ? » c'est bien ça ?)
cf. au-dessus.
Sally (./60) :
Penses-tu que le langage ait une utilité pratique ?
D'un point du vue « moral » ? Oui. D'un point du vue égoïste, aussi. Et ces deux points de vue en ont une méthode d'usage différente l'un de l'autre (énonciation de la vérité pour l'un, utilité du mensonge et de la ruse pour l'autre.)
Sally (./60) :
Penses-tu que le langage conserverait cette utilité pratique si on l'utilisait pour dire indifféremment (?) des choses vraies ou fausses, ou même pour ne dire que des choses fausses ?
Pour la dernière hypothèse, ne dire que des choses fausses auraient bien plus d'utilité pratique que de dire indifféremment vrai ou faux ; il suffit dans ce cas de prendre la négation de l'affirmation fausse pour avoir une vérité (et si on suppose que l'utilité pratique du langage vient de l'énonciation de vérité grâce à lui (morale) ou de son emploi à des fins purement amorales (mensonge, tromperie, etc).
Que veux-tu dire précisément, autrement, par « indifféremment » ? Dans notre monde, on dit bien des choses vraies parfois, et des choses fausses d'autres fois ; peut-on dire par cela qu'on dit indifféremment le vrai et le faux ?
edit : erreur dans les cite.