
On nous l'a présentée comme la console surpuissante qui détruit tellement la PlayStation que si on a envie de chialer à Noël fallait acheter une 32 bits.

64 bits de puissance brute, un processeur central à 93.75 MHz (celui de la PS tourne à 33 MHz et des poussières), quatre ports manette, zéro loading, 100% des jeux compatibles analogique. Le combo gagnant qui écrâââse la concurrence? Quéquette.
On va pas s'attarder sur le côté marketing de la N64, comme l'absence relative de jeux de combat (Street Fighter anyone?) et de gros RPG.
Voyons d'abord le plus grand défaut de la N64: le support cartouche. ça veut dire pas de cinématiques vidéos (argh déjà un inconvénient sur la PS), pas de musiques en qualité CD (ça c'est pas encore un souci, un processeur sonore bien exploité peut faire des merveilles), mais surtout beaucoup moins de place pour les jeux. Il faut donc rogner un peu partout (textures, maps, voix...) et user du marteau pour faire rentrer un jeu sur une cartouche N64, surtout si c'est une adaptation PS.
Oui le support cartouche permet de rajouter des puces de calcul supplémentaire comme ça se faisait sur Super NES.
Oui on peut y adjoindre des puces de SRAM pour épargner au joueur la dépense d'une carte mémoire, mais comme tous les jeux N64 n'intégraient pas une puce SRAM, le joueur devait fatalement en acheter une... Et quid de l'échange de sauvegardes entres potes?
Ensuite, voyons ce qui est affiché à l'écran. Pas de RGB, composite obligatoire ou au mieux S-video. ça donne une image très laide et ça ne présente pas les jeux N64 à leur avantage.
La N64 affiche quelque chose comme 100 000 polygones par seconde, à comparer aux 180 000 polygones de la PS. Déjà il y a un souci.
La grosse de Nintendo a un petit souci de textures. D'accord le lissage c'est super joli, ça empêche les bouillies de pixels qu'on peut voir sur Saturn et PlayStation. Mais de un les textures ne sont pas aussi variées que sur les 32 bits pré-citées (support cartouche oblige) et de deux le texture cache n'est que de 4 Ko ce qui a obligé les développeurs à n'utiliser que des petites textures peu colorées ("low color depth"). ça a conduit au stretch des textures avec flou pour couvrir des grandes surfaces. Le lissage de la N64 les rend encore plus floues.
Ces défauts ont beaucoup moins d'incidence dans les jeux à ambiance cartoon comme Mario 64 que dans les jeux plus réalistes. Est-ce vraiment un hasard si la N64 a accueilli énormément de jeux cartoon, forgeant sa réputation de "console pour gamins"?
Un autre point où je me pose des questions c'est quand les graphistes floutent volontairement l'image. Au lieu d'avoir des arêtes 3D bien nettes on a des arêtes floues. ça fait perdre tout l'avantage de se modder une N64 en RGB. Je comprends pas. Certes la mode actuelle est à l'anti-aliasing, mais ça ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l'image.
Le vibreur N64 nécessite 2 piles AAA. Quelle blague. J'ai moddé mon pack vibrations afin qu'il tire son jus de la manette même. ça marche parfaitement, alors pourquoi obliger les joueurs à acheter deux piles AAA? J'ai jamais compris.
Aah, ça va mieux maintenant
