[mOved] [F] Les hommes, les femmes, le féminisme et tout ça - Page 124

, c'est de l'indignation à but commercial, stout.

Pour le 20 minutes je suis d'accord, mais on retrouve souvent les mêmes témoignages dans plusieurs torchons. Je pense plutôt à ceux qui décident de faire prendre un témoignage d'une telle actrice ou d'une autre…

Pen^2 (./3691) :
, c'est de l'indignation à but commercial, stout.

Ça serait sympa de connaître ce que rapportent les journaux à leurs investisseurs (vu qu'ils sont déficitaires d'un point de vue financier).

Du pouvoir d’influencer.

flanker (./3693) :

Pen^2 (./3691) :
, c'est de l'indignation à but commercial, stout.

Ça serait sympa de connaître ce que rapportent les journaux à leurs investisseurs (vu qu'ils sont déficitaires d'un point de vue financier).

le lectorat, qui ils sont comment on peut les influencer effectivement et comment on peut leur faire acheter...

https://www.theatlantic.com/entertainment/archive/2018/01/the-humiliation-of-aziz-ansari/550541/

Une bonne réponse au précédent article je pense.

Voilà, maintenant un plan cul foireux peut mener à la destruction de ta carrière. Les femmes ont ce pouvoir, et elles en abusent.

Oui, et il y a pas grand chose que tu ne puisses faire contre ça. C'est juste pour la remise en perspective que je poste ça. Je n'ai rien contre le féminisme en soi en plus, fût un temps même je me pensais comme tel. Mais comme on l'a vu dans le débat on n'a pas tous la même définition de certains mots, et je refuse de donner mon approbation à ce genre d'interprétations foireuses. Et le reste du temps j'essaie d'éduquer. Bref je ne suis pas féministe.

Nhut (./3697) :
Voilà, maintenant un plan cul foireux peut mener à la destruction de ta carrière. Les femmes ont ce pouvoir, et elles en abusent.

Et si j'ai bien compris, sur la base d'un commentaire anonyme.

http://www.businessinsider.fr/us/aziz-ansari-writer-email-to-hln-ashleigh-banfield-2018-1/

Donc une présentatrice TV connue a critiqué l'article qui humiliait Aziz Ansari. La réponse ne s'est pas faite attendre: la rédactrice du blog l'a attaquée sur son âge et sur son physique.

someone I'm certain no one under the age of 45 has ever heard of

I hope the ~500 RTs on the single news write-up made that burgundy lipstick bad highlights second-wave feminist has-been feel really relevant for a little while.

I'm 22 and so far, not too shabby!

ça en dit long sur le sérieux du personnage. Et sur l'importance d'enregistrer ses mails dans un brouillon pour les relire le lendemain avant de les envoyer

Voilà, et pour le coup c'est même pas moi qui le dit mais une autre femme, que ces accusations mettent en danger le mouvement féministe. Regarde comme elle est émotionnellement faible. C'est pas la faute de cet acteur du tout. Mais bon en fin de compte c'est pas trop mal. J'espère qu'il y en aura d'autres comme ça. Visiblement pas tout le monde avait compris le bullshit comme nous ici avant ça.

Pour info, voilà ce que la journaliste a dit à l'antenne et qui a donné la réaction de la meuf de 23 ans :
https://twitter.com/i/web/status/953266315476729856

https://www.lexpress.fr/styles/vip/agression-sexuelle-zone-grise-l-affaire-aziz-ansari-secoue-les-etats-unis_1977612.html

Je pense que l'ultime test du gentleman consiste à chauffer un mec à blanc: lui proposer un rencard puis aller chez lui après pour une relation consentie. Puis juste avant qu'il commence (ou encore mieux: au beau milieu du rapport), lui dire CLAIREMENT: "ah non désolée j'ai plus envie". S'il continue c'est une agression, s'il s'arrête et retourne à une occupation ordinaire c'est un brave gars.

Alors ici, "Grace" lui a-t-elle dit clairement non? Du tout.

Ce qui m'énerve dans ces histoires c'est la passivité de la femme. Elle se tait et attend qu'on lise dans ses pensées. Mais pourquoi? Elle a le droit à la parole, elle a le droit de refuser, elle a le droit de s'affirmer. Mais non, elle préfère s'enfermer dans son silence et se plaindre de ne pas avoir eu de contrôle, alors qu'elle n'a même pas essayé d'en avoir. Alors oui c'est amusant de manipuler un homme en lui faisant deviner des choses sur toi et en maintenant un certain mystère autour de ta personne, mais dès qu'il s'agit de ta sécurité il faut abandonner ce petit jeu. T'as pas besoin de lui faire deviner qu'il embrasse mal, qu'il va trop vite, qu'il est maladroit ou que sais-je, au bout d'un moment il faut savoir s'affirmer et dire les choses comme elles sont.

Nhut (./3702) :
Je pense que l'ultime test du gentleman consiste à chauffer un mec à blanc: lui proposer un rencard puis aller chez lui après pour une relation consentie. Puis juste avant qu'il commence (ou encore mieux: au beau milieu du rapport), lui dire CLAIREMENT: "ah non désolée j'ai plus envie". S'il continue c'est une agression, s'il s'arrête et retourne à une occupation ordinaire c'est un brave gars.

Le problème c'est que même là c'est pas du tout un test fair. Je pense que dans la majorité de mes expériences "rapides" la fille était au début négative. Et quand elle dit non, ça signifie le plus souvent "pas maintenant", donc tu lay back, tu lâches du leste et tu re-tentes plus tard (un vrai non c'est -> "bon faut gentiment que je rentre", et OUI les filles de cette génération SAVENT ça, et celles qui ont oublié c'est pas la peine de détruire la carrière d'un mec pour remonter leur ego ; c'est juste le signe que ce mouvement féministe sert bien à quelque chose, au moins pour rappeler à certaines femmes les plus élémentaires des comportements à adopter vis-à-vis de leurs "prédateurs").

Cette histoire du "non = pas maintenant" c'est un pattern, et un peu le B.A.BA des coups d'un soir. Les mecs disent que c'est une sorte de test (genre je le déstabilise alors qu'il croit que c'est tout cuit), mais ce que les filles en disent le plus souvent c'est que c'est surtout pour ne pas passer pour une fille facile (et bien sûr, plus tu as été vite, plus tu auras le droit à ces résistances). Malheureusement dans le lot t'en as qui n'ont pas compris ça, ou de celles chez qui c'est absolument indistinguable d'un non gêné. De la même manière que ces innombrables signes que les filles font pour signaler que tu leur plais et que tu peux passer une vie à ignorer entièrement (dans ce cas c'est à qui la faute ? les femmes qui sont pas assez claires ou les mecs qui ne comprennent rien ?). Moi j'y peux rien c'est pas moi qui ai défini le dating comme ça, mais il y a une bonne raison pour que ces comportements fonctionnent ainsi. Mais pour avoir un débat valable il faudrait déjà acquiescer publiquement que c'est bel et bien comme ça que les choses marchent. C'est pas figé, mais c'est comme ça, maintenant. Le problème c'est que certaines de ces féministes influentes n'ont rien d'autre que du wishful thinking au sujet de la sexualité.

Enfin, le plus intéressant c'est que le vrai objet du débat n'est même pas de déterminer si Aziz l'a agressée ou pas (ce qui, au vu des événements reportés y ressemble quand même, même moi je suis d'accord ; ceci dit j'en suis aussi coupable, et je demande à rencontrer un mec sexuellement actif qui ne l'ait jamais été).

Le problème c'est que la nana se soit voilée l'identité MAIS ait donné celle de l'acteur, la faisant passer pour une peste, mais en plus avec la conséquence (quel nul ne serait censé ignorer) de casser sa carrière. On n'est donc pas dans l'acte de dénoncer un comportement général dans le but d'améliorer la société ou d'informer les femmes sur les précautions à adopter. On est dans du lynchage public sur base de scandale pour clic whoring. Et je crois que c'est juste pour ça que l'acteur est soutenu par certains. Je ne pense pas que son comportement soit pour autant à défendre. Juste, c'est un comportement généralisé, donc un mec ne mérite pas du tout un blâme personnel. Bref au final cette connerie va plutôt contribuer à encourager ce comportement lourdeau.

Brunni (./3704):
Enfin, le plus intéressant c'est que le vrai objet du débat n'est même pas de déterminer si Aziz l'a agressée ou pas (ce qui, au vu des événements reportés y ressemble quand même, même moi je suis d'accord ; ceci dit j'en suis aussi coupable, et je demande à rencontrer un mec sexuellement actif qui ne l'ait jamais été).

Euh nan je n'ai jamais agressé personne ^^
Et pour Aziz, je ne sais pas, il l'a embrassé, mais si elle ne dit pas non, mais après dit qu'elle n'était pas bien, comment pouvait-il savoir, surtout si après elle lui fait une fellation, toujours sans apparemment le vouloir, mais aussi toujours sans rien dire, je sais pas si on peut vraiment dire agresser.

La plupart des filles ne prendraient pas ça pour une agression, mais certaines oui. Quelle que soit la façon dont tu appelles ça, c'est lourd, au grand minimum.

Perso ce qui me fait tiquer c'est que la nana n'ait absolument pas tenté le dialogue. Un rendez-vous ça se passe à deux, les deux partenaires doivent parler pour que tout se passe bien. On détecte les erreurs du partenaire et on les corrige en lui parlant. Oui on peut parfois se taire pour maintenir le mystère (ça fait partie du jeu de la séduction), mais on peut pas non plus la fermer tout le temps. Quand l'un des partenaires est passif, l'autre est bien obligé de prendre les devant sinon le rendez-vous stagne et on a un "awkward silence" très gênant. En général quand ça arrive c'est qu'il est temps d'arrêter les frais.

Elle a préféré se taire plutôt que se défendre. Avait-elle des raisons de ne PAS se défendre? Elle ne bosse pas pour lui. Il n'a pas une stature intimidante (1m68, il fait ma taille!). Il n'y a pas eu de menaces. Le rendez-vous a commencé au restaurant, un endroit neutre et en libre accès. ça va paraître salaud de dire ça, mais OUI elle a sa part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé. Victim-blaming? Non, elle se plaint que Aziz n'ait pas lu son langage du corps, mais elle n'a pas non plus été capable de lire le sien. PERSONNE (pas même une célébrité hollywoodienne!) n'est capable de lire les desiderata exacts des autres rien qu'en les regardant. Le langage du corps dit beaucoup de choses oui, mais il ne dit pas qu'on préfère le vin blanc au vin rouge.

http://edition.cnn.com/2018/01/17/opinions/lets-be-honest-about-aziz-ansari-brawley/index.html

"Grace" was not working for Ansari or looking for a job from him. He gave her white wine at his apartment; she tells Babe writer Katie Way that she would have preferred red. She could have told him that. She didn't, then blamed him. She could have said she didn't want to go home with him. She didn't, then blamed him. She could have left his house at any point. She didn't, then blamed him.

Je trouve ça trop facile de rien dire sur le coup pour mieux gueuler après.

J'ai déjà eu des coups foireux, mais à chaque fois ça s'est bien fini. "Non pas comme ça", "j'aime pas", "non ça marche pas, arrête", et à chaque fois on s'arrêtait, on discutait, on passait un bon moment et on restait en bons termes. Elles auraient pu rien dire, moi j'aurais continué en pensant que c'est la bonne façon de faire et à la fin je me retrouve à comparaître devant le juge pour agression sexuelle.

A mon avis ce qui s'est passé c'est qu'elle s'imaginait que Aziz était l'homme parfait, le mec idéal, le dieu vivant. Elle vivait dans l'illusion et le début du rendez-vous était comme un rêve. Elle est tombée des nues en apprenant qu'au final c'était juste un gars normal. Son fantasme s'est brisé et son admiration sans bornes pour le dieu vivant est devenue une haine farouche pour l'homme normal.

Du coup cette histoire met en avant une mentalité qui doit changer: la passivité de la femme dans le jeu de la séduction.
Les hommes sont actifs, les femmes sont passives. Les hommes font tout le boulot, les femmes se laissent faire (ou pas). Les hommes paient, les femmes profitent. Les hommes sont des conquérants, les femmes sont des trophées.

ça paraît stéréotypé, vieux jeu et sexiste? ça l'est. Pourtant ici c'est exactement ce qu'il s'est passé.

Ressortons cette vieille histoire: https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-sur-les-reseaux/20161209.OBS2423/harcelement-a-domicile-le-technicien-gate-me-met-mal-a-l-aise.html
Pour mettre en évidence ces quelques mots remplis de sagesse:

Sans vouloir tomber dans l’injonction : je rêve d’un monde où les femmes seraient plus proactives en matière de drague. Actuellement, il est socialement convenu, que le rôle d’approche, de séduction, et de blablatage revient aux hommes. Cela cantonne les femmes à un rôle passif. Et si elles osaient plus aborder des hommes (sans tomber dans les travers masculins, bien sûr) ?

[...] Bref, je crois que les femmes ont tout à gagner à signifier plus clairement leur désir. On a commencé à le faire au lit, pourquoi pas en matière de séduction ?

Nhut (./3707):
Le langage du corps dit beaucoup de choses oui, mais il ne dit pas qu'on préfère le vin blanc au vin rouge

Et heureusement qu'elle n'a rien dit là, pas du vin rouge avec des huîtres

@Nhut : aaah oui, la différence entre une surface lisse et vernie d'une page de magazine people, et la surface rugueuse et odorante d'une barbe de trois jours. C'est ce qui arrive quand à 22 ans on sort de sa chambre d'éternelle adolescente de la génération Y pour éructer des leçons de vie à des journalistes établies de deux fois son age. Je ne parle pas de "Grace" ici. Elle, c'est déjà une cause perdue anonyme.

@Nhut : oui, mais comme une femme est une "princesse" qui attend son "prince charmant", la galanterie est un élément inconditionnel du jeux de la séduction. On en reste quand même à un niveau très bestial où l'homme, pardon le mâle, doit faire la parade pour pouvoir transmettre son matériel génétique. On est encore loin de l'émancipation auto-déclarée des féministes qui se réfugient assez facilement derrière des lois passées en urgence sous la cacophonie de leurs revendications anti-patriarcales hystériques.

J'attends toujours qu'elles fassent la preuve de ce qu'elles avancent. Et qu'elles soient en contrepartie récompensées de façon paritaire, hors discrimination positive, quand elles tiennent effectivement la dragée aux hommes.

J'ai lu un un comic strip hier : une femme travaille à un poste de responsabilité et, revers de la médaille, alors qu'elle l'a eu pour ses compétence, tout le monde lui dit "t'as de la chance, sans la loi sur la parité tu serais pas là"... :/

Je n'ai jamais prétendu que les cons deviendraient, comme par magie, intelligents du jours au lendemain. Pas plus que les femmes ne deviendraient aussi "universellement compétentes" que les hommes. Et encore, même parmi les hommes il y a de grandes disparités et certains compétents n'ont pas et n'auront jamais la place qu'ils méritent, faute à plafond de verre, relations et copinage, toussa... Donc tout ramener au "vilain patriarcat", c'est assez réducteur et limiter le dialogue à des sourds qui ne veulent pas voir la complexité du monde (cette formulation est assumé.e). Blâmer les autres pour tout et n'importe quoi, surtout ses propres lacunes, n'a jamais été aussi "tendance".

C'est même pire: plus on est con, plus on monte dans la hiérarchie, cf. Trump.

Ah ?

Tiens, aujourd'hui je suis sorti dans un café dans un quartier peuplé (ça faisait un moment), et j'ai été abordé par un vieux un peu bizarre mais sympa. Objectivement j'aurais pu dire que ça me fait chier (j'avais autre chose à faire). Si tu m'avais demandé avant si je veux être abordé, j'aurais dit non. Si j'avais vu le gars mieux venir (et surtout s'il l'avait pas fait à un moment où je pouvais parler) je lui aurais probablement dit non direct. Pourtant le bilan émotionnel est positif (à un point que je viens l'écrire ici). Ca m'a rappelé pourquoi c'est une zone grise le fait d'aborder des inconnus. Tu ne peux pas savoir si cette femme à ce moment va être enchantée (et de nombreuses le sont absolument) ou si ça va lui faire chier.

C'est un risque.

ça peut bien se terminer, ça peut se terminer de façon neutre, ou ça peut se finir extrêmement mal genre perte d'emploi et lynchage sur Twitter.

Enfin bon, parmi les 4 histoires qu'ils citent, aucune n'a mené à une relation durable, le record était 2 nuits si j'ai bien compris.

Ouais ils ont pas choisi le meilleur panel possible mais je crois qu'ils n'avaient juste pas mieux sous la main. Cela dit c'est une démarche journalistique correcte.

Du coup ça ne prouve pas du tout ce qu'ils voulaient démontrer.

Je me demande s'ils ont jamais voulu démontrer quoi que ce soit. Mais c'est une démarche journalistique correcte, plutôt que juste parler de ce qu'ils ont sur le coeur en tant que journalistes.