Yoshi Noir (./429) :
Si un étranger sans expérience ni réseau te pique ton boulot, c'est que tu devais vraiment pas avoir beaucoup de qualités professionnelles 
Ou alors qu'il accepte le même boulot pour deux fois moins cher, au black, sans rechigner ?
Ensuite un étranger peut très bien avoir de l'expérience, et même des qualifications (même si ce n'est pas l'immigration majoritaire ici )
Enfin tu sais pour une majorité de boulots, il n'y a réellement besoin ni d'une grande expérience ni de qualifications bien compliquées. Un mec un peu moins productif à l'heure mais qui boose plus d'heures (légalement ou non) pour moins cher, ça peut être rentable.
Au final tu confonds un argument (ou plutôt une insulte) personnel et une logique de masses : typiquement l'appel à l'immigration est favorisé par les capitaliste fainéants et rentiers quand il y a une tension sur le marché du travail : dès que le chômage réel est bas, il y a une tension sur le marché du travail qui amène logiquement à une augmentation des salaires. Prenons le cas d'école d'une tension sur le travail ouvrier dans un marché relativement fermé, le capitaliste a ici schématiquement au moins deux choix :
- le choix fordiste, ou japonais : on augmente les salaires des ouvriers pendant que l'on investit pour augmenter la productivité. Il y a une inflation mesurée, et le mouvement d'ensemble appel à une augmentation des salaires généralisée, y compris des cadres etc.
- le choix français, ou rentier : on importe des immigrés qui seront content de prendre les jobs sans augmentation de salaires, de ce fait on tue la tension sur le marché du travail, et on continue tout comme avant sans investir.
Évidemment, dans un marché ouvert de libre-échange, on peut délocaliser massivement, sans investir dans la productivité : ça se rattache au choix numéro deux. Le problème du choix numéro deux, d'un point de vue capitaliste, en plus de ses conséquences sociales, culturelles, etc qui sont pour moi prioritaires, c'est que parfois, au bout d'un moment, ça ne marche plus. Par exemples les japonais qui ont massivement investi dans la productivité pendant 40 ans finissent par faire un produit de meilleur rapport qualité/prix que toi, malgré le fait qu'ils ont des salaires quatre fois plus élevés (mais moins de salariés par unité produite)
Néanmoins, belle reprise d'un argument ultra-libéral, dont le fond consiste à traiter les péquenaud nationaux de grosse merde qui méritent leur misère. La solidarité d'une certaine gauche est toujours éblouissante
