Nil (./881) :
C'est là où (peut-être) tu te trompes : avoir de l'empathie pour les (ses) enfants et les souffrances qu'ils peuvent ressentir (alors que ces souffrances pourraient être évitées assez simplement, pour le coup), ce n'est pas être un gamin éternel.
Et on peut élargir cette empathie aux plus faibles, aux marginalisés, à tout un tas de choses.
#Nil# ^^
Je voit ce que tu veux dire, mais quand ça tourne à l'hystérie gauchiste ce n'est plus de l'empathie d'un adulte, c'est le délire d'un (grand) gamin à qui on n'a pas mis de bornes. L'empathie d'un adulte normal, c'est de trouver que "c'était indélicat pour un politique", et basta, on en fait pas des tonnes (y'a autre chose comme vrais drames ou luttes dans le monde ). Ici on a plutôt affaire à la crise de nerf infantile du gamin mal éduqué, qui se roule par terre en criant parce que son sac de bonbons est vide (il n'accepte pas le principe de réalité, il ne raisonne pas le monde avant de toucher ses émotions, etc.)
Nil (./881) :
Pourquoi vouloir choisir un combat ? Pourquoi vouloir opposer les safe spaces (par exemple) et la politique militaire des USA ces dernières années ?
Je faisais plutôt une juxtaposition, parce que ça se passe en même temps, que c'est très significatif de l'époque, et que ça a un lien psychologique important, pas de causalité mais presque.
En gros ma thèse c'est que ces gens centrées sur eux-mêmes, sur leur émotions et sentiments, ne savent plus interpréter le monde par la raison (comme des gamins donc), donc ne s'occupent plus du monde qui ne les touche pas émotionnellement. Du coup on a :
-le gauchiste ricain des années 70, anti-impéraliste, anti-guerre du vietnam, anti état autoritaire, pro-partouze, pro-woodstock, etc, etc.
-le gauchiste ricain des années 2010, qui réclame son safe-space pour s'isoler du monde qui lui fait peur (comme un gamin), ne veut savoir du monde que ce qui le touche positivement et le réconforte. Tu crois qu'il en a quelque chose à foutre des bombardements de drones, de la NSA, de facebook qui le flique, etc ? Bha il s'en fout car ça ne touche pas ses émotions ! il n'intéresse même pas au sujet, ça rentre pas dans sa bulle.
Donc en résumé, les
safe space ne causent pas les bombardement de drones et la NSA, mais ils les permettent, car c'est parce que ces gens-là sont dans cette attitude psychologique-là qu'ils ne s'intéressent et ne s'insurgent pas contre ces derniers scandales. (contrairement au gauchiste fin 60s, disons). Comme un gamin, ils s'intéressent à leur paquet de bonbons et à leur intérêt émotionnel immédiat au détriment de tout le reste.
C'est exactement la signification de ce mail par exemple :
https://wikileaks.org/podesta-emails/emailid/3599
And as I've mentioned, we've all been quite content to demean government, drop civics and in general conspire to produce an unaware and compliant citizenry. The unawareness remains strong but compliance is obviously fading rapidly. This problem demands some serious, serious thinking - and not just poll driven, demographically-inspired messaging.
Les gens sont unaware parce qu’il vivent dans leur bulle émotionnelle.
Nil (./881) :
y a des problèmes de différents types, de différentes natures, avec des enjeux différents ; pourquoi les opposer, sauf à vouloir jouer le jeu des politiques ?
Mon avis est que l'on profite (et a encouragé l’avènement) d'une disposition psychologique bien particulière des gens pour pouvoir leur faire gober tout ce que l'on veut tant que l'on habille ça d'un beau discours, (cf Obama et se supers discours humanistes pendant qu'il réalise 1984), du coup le lien est simple, c'est le contrôle psychologique et émotionnel de la population.
Ce n'est même pas nécessairement une opposition lointain vs prochain, ni abstrait vs concret, c'est une opposition chaud vs froid : touché émotionnellement ou pas. Évidemment on est touché émotionnellement en fonction des catégories auxquelles on s'identifie, se sent proche, a de l'empathie pour. (et ces catégories sont façonnées par la culture dominante, les médias, l'époque, etc.)
Par exemple aux US les gens s'identifient très peu à leur classe sociale, du coup le gauchiste lambda peut gober
la pilule des plus fortes inégalités depuis un siècle sans problème sans se bouger le cul. Occupy Wall Street, c'était quelques péquins. Pleurnicher sur une phrase de Trump et demander des toilettes inter-sexes, c'était tous les gauchistes. Guntanamo laissé ouvert par Obama, normal, un universitaire resté coincé quelques heures à la douane : un scandale.
On en arrive à un niveau où le NYT publie des tribunes libres qui appellent au coup d'état des services (/de l'armée) contre Trump. Les même services responsables de 150 millairds de coups d'état et de crimes de guerres, sur lesquels les anciens gauchistes crachaient. On a bien changé d'époque, et ça a tout avoir avec ce changement de psychologie...