Peut-être déjà posté: un récapitulatif pays par pays. Je le trouve intéressant pour les courbes, et pour l'information de cas confirmé en proportion de la population.
Un point sur les tests (dont celui abordé plus haut pour les USA):
Là où le Dr Raoult annonce dans les médias un taux de rétablissement à J6 de 75%, soit 14 patients sur 20 (ce qui, en passant, représente exactement 70% et non pas 75%, précisons-le anecdotiquement), on peut de surcroît relever qu’un patient n’a pas été testé mais est néanmoins compté « guéris » par défaut. Nous parlons donc de 13 patients confirmés guéris sur 20, soit 65%, et non pas 14 sur 20, soit 70% [...]. Ce à quoi nous pouvons également ajouter le patient décédé et les 3 transférés en Réa, comptés à l’évidence comme « non-guéris » vous m’en excuserez, ce qui fait passer le résultat à 13 patients guéris sur 24 (54.17% de guérison) au lieu des 14 patient guéris sur 20 (70%, annoncés 75%). Voilà qui relativise nettement le succès déclaré par le Dr Raoult. -Pour finir, une variante captivante méthodologiquement du classique « pile je gagne, face tu perds ». Car on remarque qu’en plus du patient non-testé, considéré « guéris » par défaut dans le groupe test, pas moins de 5 patients du groupe témoin sont également non-testés, et étonnamment, ils sont cette fois considérés encore malades par défaut. Si bien qu’on observe que, d’un côté, les patients du groupe test non-testés sont supposé guéris (au pifomètre donc), de l’autre, ceux du groupe contrôle sont considérés encore malades. Là encore, mettons en perspective cela avec le faible nombre de participants : 16 patients seulement dans le groupe contrôle. Le résultat passerait donc de 2 patients guéris sur 14 (14.29%... et non pas 10% comme l’annonce le Dr Raoult, à potentiellement pas moins de 6 guéris sur 14 (42.86%). On remarque alors que loin des « 75% de guéris dans le groupe chloro contre seulement 10% dans le groupe contrôle » annoncés par le Dr Raoult dans les médias, une lecture plus objective des données permet d’estimer que le résultat réel oppose, sous réserve que les 5 non-testés du groupe contrôle soient en réalité guéris et le non-testé du groupe test encore malade, 54.17% de guérison avec Chloroquine contre 42.86% sans chloroquine. Ce qui n’est donc pas significatif, car comme nous l’avons vu il faut également tenir compte du biais de sélection précédemment à l’œuvre qui peut suffire à expliquer cette marge. Faisant ainsi passer la conclusion à tirer de l’étude de « c’est très prometteur » à « ça ne marche pas vraiment »
Âge, sexe, problèmes médicaux… que sait-on des morts du coronavirus en France, mais aussi à l’étranger ? https://t.co/F8LOimE5cg pic.twitter.com/KpRDhwrujP
— Le Parisien (@le_Parisien) March 27, 2020
Nouveaux résultats de l'IHU Méditerranée Infection : 80 patients traités par une association hydroxychloroquine/azithromycine.https://t.co/31ZO4OPyRv
— Didier Raoult (@raoult_didier) March 27, 2020
The median age of patients was 52 years (ranging from 18 to 88 years) with a M/F sex ratio of 1.1 57.5% of these patients had at least one chronic condition known to be a risk factor for the severe form of COVID-19 with hypertension, diabetes and chronic respiratory disease being the most frequent. Virus cultures from patient respiratory samples were negative in 97.5% patients at Day5. The number of contagious patients (with positive culture) early decreased after three days of treatment. After five days of treatment, two patients only were contagious. The majority (65/80, 81.3%) of patients had favourable outcome and were discharged from our unit at the time of writing with low NEWS scores (61/65, 93.8%). Only 15% required oxygen therapy. Three patients were transferred to the ICU, of whom two improved and were then returned to the ID ward. One 74 year-old patient was still in ICU at the time of writing. Finally, one 86 year-old patient who was not transferred to the ICU, died in the ID ward.
Folco (./79) :À voir qui sont les personnes mentionnées, et ce qu'elles ont fait (ont-elles réellement toutes relu et approuvé cet article ?)
Oui c'est bien sur le principe, mais ou ça fait de lui quelqu'un de fiable, ou on a en France une sacrée ribambelle de charlots.
Folco (./79) :J'ai lu en diagonale, mais déjà, je n'ai pas vu de groupe témoin dans cette étude. Rien que ça, normalement, c'est éliminatoire (ce qui ne veut pas forcément dire que le traitement ne marche pas ; c'est une autre question).
je ne me sens pas les épaules pour juger d'une étude, parce que je ne suis pas formé à en voir les points forts ou les failles.
1- étude non-comparative comme il s'en fait tous les jours
— JF Luberon Stays Home (@JFG_Luberon) March 27, 2020
2- patients suffisamment malades pour être hospitalisés
3- épidémio actuelle 9 à 11% hopitalisés, mortalité estimée à 1%, donc taux de mortalité de 10% des hospitalisés
4- dans cette étude mortalité 2/82 = 2.4%
(1/2)
robinHood (./82) :Non. Les hôpitaux du reste de la France n'ont pas les mêmes moyens, on ne sait pas si les patients de l'étude ont été sélectionnés de façon neutre, etc.
(le reste de la france est le groupe de contrôle non ?)