Civfr a connu une incontestable crise de croissance, avec la sortie de civ IV : de la petite librairie de quartier...on est passé à quelque chose qui ressemblerait à une FNAC. Toutefois...le personnel reste toujours, peu ou prou, le même que dans la petite librairie de quartier. Il aimerait bien en maintenir l'ambiance, de cette petite librairie de quartier. Qu'est-ce que l'on aime bien, dans la petite librairie de quartier ? Le contact, l'échange avec le libraire que l'on connait, qui a lu le bouquin, qui vous connaît un peu...qui vous conseille plutôt le dernier livre de tel auteur plutôt que la nouvelle de tel autre. Mais le petit souci, avec le nouveau public de civfr, c'est que c'est celui de la FNAC. Pas forcement fidèle...Pas forcement contributeur. Ca le saoule que vous lui donniez votre avis sur le bouquin : il est venu l'acheter entre la pause casse-croûte et le lêche-vitrine et votre avis agace prodigieusement son emploi du temps ultra-short-calibré.
Alors...la question se pose : on devient quoi, nous, le personnel de la petite librairie ? Perso...l'épisode de la sortie de civ IV m'a marqué, notamment au niveau de la gestion des nombreux bugs. Civfr était devenu à ce moment là, authentiquement, le service après vente de Firaxis. Franchement...sortir du boulot pour...retrouver un deuxième boulot avec Civfr, c'est pas l'idée que je me fais d'un loisir, d'une passion. Je veux pas avoir l'impression de venir pointer...Le principal danger pour civfr, c'est que le site ne devienne autre chose qu'une distraction...pour ceux qui le gère. Le principal danger pour civfr, c'est que le site ne devienne autre chose qu'un utilitaire pour ceux qui y viennent...
Moi...c'est le principal danger que je vois pour civfr. Il risque de se déshumaniser peu à peu. Yaro, il y a peut-être pas beaucoup d'activité, en termes de posts, mais les gens ont plaisir à se retrouver, comme de vieux amis qui n'ont pas besoin de se voir tous les jours...mais qui lorsqu'ils se voient, ont un échange intense.
Civfr a une crise de croissance à gérer : c'est pas facile mais...on va y arriver.
smacks.