210

dualmoo (./208) :
Nil (./147) :
C'est pas difficile, ce sont principalement des oeuvres d'Etat ou religieuses. Je marque justement une nette différence depuis la libération artistique et culturelle, qui commence avec les débuts de l'alphabétisation de masse (réforme). Les seules oeuvres qui ne soient à mettre ni dans une case ni dans l'autre sont soit issues directement de l'art populaire mais dont on n'a quasi aucune trace aujourd'hui (transmission orale), soit issues de mécénats (parfois avec une orientation très marquée, comme dans le cas de la guerre des bouffons). Existe une troisième gamme d'oeuvres d'art : celles créées directement par des gens disposant d'une grande fortune (principalement héritage).
Bon, je ne vais pas faire un historique, mais on a trois tournants principaux :
- la séparation progressive de l'art et de la religion (avec la réforme, ça commence par une mise en scène artistique axée sur l'homme et plus sur Dieu)
- la séparation progressive de l'art et de l'Etat (avec la révolution française) Le XIXème siècle apporte une situation un peu particulière. On assiste à un conflit entre l'art très fortement "mécéné" (et soufent fadasse, comme les pièces de Kalliwoda) et quelque chose d'assez nouveau (même si on en parlait déjà un peu à la renaissance), c'est l'art pour l'art. Le XXème siècle continue sur cette lancée avec une très forte distinction des deux mondes, jusqu'à la fin des années 80 (ça s'amorce vaguement depuis les années 60) où on a un échange culturel entre le pop et le "savant".
Je n'arrive pas à comprendre ta réponse, est-ce que tu peux me dire plus clairement ce qui a changé entre avant l'invention du droit d'auteur et aujourd'hui, et qui empêcherait la production artistique d'être florissante sans les droits d'auteur ?

Le problème n'est pas ce qui a changé entre avant l'invention du droit d'auteur et après, mais plutôt pourquoi en est-on venu au droit d'auteur ? Quand l'art était d'Etat ou religieux, il permettait un rayonnement reconnu, les artistes étaient eux-même reconnus et fortement rémunérés. La libération artistique (la possibilité pour chacun de devenir artiste grâce - entre autre - à la libération culturelle et l'alphabétisation) d'un côté et la disparition des organismes qui faisaient la promotion de l'art ont créé progressivement un statut précaire de l'artiste. C'est ce qui fait qu'il y a eu besoin d'établir un ensemble de protections (dont le droit d'auteur). On peut d'ailleurs noter que plus un Etat prend soin de ses artistes, moins la notion de droit d'auteur est employée (je reviens à nouveau sur la période du début du XXème siècle).
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211

Pollux (./209) :
dualmoo (./208) :
Pollux (./156) :
peut-être pas si comme tu le décris l'auteur est juste un simple particulier qui l'a construit de ses blanches mains, mais par contre si c'était un projet d'envergure, qui demande de prendre des risques (faible chance de succès), de mobiliser bcp de capital,

Ben les milliers d'homme-année que représentent l'ensemble de tout les logiciels libres ne sont-ils pas un projet d'envergure ?

Ah si, mais justement il y a une grosse différence entre dire "il y a un cas isolé où une machine à foobar gratuits a été donnée au monde entier par qqun parce que ça convenait mieux à son business model que de les vendre", et dire "il faut impérativement réquisitionner toutes les machines à foobar gratuits parce que le monde s'en portera mieux, et tant pis si ça dissuade les entreprises d'en construire" smile

ce que je dis c'est que l'argument du fait que ça dissuadera les gens de construire des machines à foobar gratuits est non recevable puisqu'il existe plein d'exemples du type des logiciels libres, et donc que du coup il faut effectivement réquisitionner les machines à foobar gratuit (à moins qu'on ne m'y oppose un autre argument).
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212

Nil (./210) :
Le problème n'est pas ce qui a changé entre avant l'invention du droit d'auteur et après, mais plutôt pourquoi en est-on venu au droit d'auteur ?

Pour protéger les auteurs des éditeurs.
Aujourd'hui ce problème est dépassé, il s'agit plutôt de protéger les consommateurs des éditeurs.
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
6) Autant pour moi / Faignant / Vivent Tintin et Milou

213

Donc le pbm n'est pas le droit d'auteur, mais bien autre chose !
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GCC4TI importe qui a problème en Autriche, pour l'UE plus et une encore de correspours nucléaire, ce n'est pas ytre d'instérier. L'état très même contraire, toujours reconstruire un pouvoir une choyer d'aucrée de compris le plus mite de genre, ce n'est pas moins)
Stalin est l'élection de la langie.

214

ben si, le problème est la propriété intellectuelle (le droit d'auteur si tu veux), puisque c'est l'arme entre les mains des éditeurs pour racketter les consommateurs.
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
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215

dualmoo (./211) :
ce que je dis c'est que l'argument du fait que ça dissuadera les gens de construire des machines à foobar gratuits est non recevable puisqu'il existe plein d'exemples du type des logiciels libres, et donc que du coup il faut effectivement réquisitionner les machines à foobar gratuit (à moins qu'on ne m'y oppose un autre argument).

Ben c'est une évidence que ça les dissuadera, en dehors du mainstream où effectivement les volumes énormes font qu'il y a des chances pour que qqun trouve un business model viable malgré l'impossibilité de faire payer Mme Michu pour ses logiciels smile Par exemple dans les logiciels de musique les volumes sont très très faibles, qques milliers d'unités : qui irait se lancer dans l'enregistrement d'une banque de sons comme celle de 7.87 Go qu'utilise Nil s'il n'avait pas des chances de se faire rembourser par les acheteurs ? A priori personne[*], et donc plutôt que de se tourner vers une solution logicielle copiable gratuitement ils concevraient un sampleur matériel reprenant les mêmes caractéristiques, mais dont la banque de son serait impossible à copier ; naturellement ça serait plus cher à produire, donc ils auraient moins d'acheteurs, donc le coût serait encore nettement plus élevé que (prix du hardware + prix de la banque logicielle dans le marché actuel), donc ça profiterait à moins de monde... (en plus d'être impossible à transporter, contrairement à une solution logicielle) Bref c'est clairement une solution largement plus sub-optimale que la solution actuelle sad (et pourtant Dieu sait que la situation actuelle est tout sauf optimale)

Plus globalement le problème du libre c'est que dans la plupart des cas ce n'est possible de dépenser pour un logiciel libre qu'un coût de développement très très très inférieur à la valeur dégagée par ce logiciel : par exemple c'est économiquement aberrant que qqch comme un navigateur, qui est utilisé de façon quotidienne par des centaines de millions de gens, et donc dégage une valeur immense, ne soit pas absolument irréprochable à tous points de vue (cf par exemple leaks de mémoire et plantages sous firefox). En d'autres termes, une dépense d'une fraction de millième d'euro par heure de surf pourrait améliorer nettement les choses, d'une façon qui vaut bien plus qu'un millième d'euro ; c'est une absurdité qui vient de l'absence de business-model viable. Ce n'est pas un problème exclusif au libre, d'ailleurs : la position de monopole de MS, par exemple, l'a conduit à volontairement limiter le développement d'IE jusqu'à l'arrivée de Firefox parce qu'il vallait mieux ne pas trop faciliter la vie à Google & co.


[*]: bien sûr on peut imaginer des schémas style "achat collectif", mais pour tout un tas de raisons le rapport "valeur payée par les acheteurs / valeur pour tous les utilisateurs potentiels" reste bien plus faible qu'avec un schéma traditionnel donc ça ne change pas mon point qui parle des cas où ce rapport est critique à la viabilité ou non du business model

« The biggest civil liberty of all is not to be killed by a terrorist. » (Geoff Hoon, ministre des transports anglais)

216

Nil > Donc tu penses que sauf l'art d'État ou religieux, l'art ne peut exister sans droits d'auteurs ?
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217

Pollux (./215) :
dualmoo (./211) :
ce que je dis c'est que l'argument du fait que ça dissuadera les gens de construire des machines à foobar gratuits est non recevable puisqu'il existe plein d'exemples du type des logiciels libres, et donc que du coup il faut effectivement réquisitionner les machines à foobar gratuit (à moins qu'on ne m'y oppose un autre argument).

Ben c'est une évidence que ça les dissuadera, en dehors du mainstream où effectivement les volumes énormes font qu'il y a des chances pour que qqun trouve un business model viable malgré l'impossibilité de faire payer Mme Michu pour ses logiciels smile Par exemple dans les logiciels de musique les volumes sont très très faibles, qques milliers d'unités : qui irait se lancer dans l'enregistrement d'une banque de sons comme celle de 7.87 Go qu'utilise Nil s'il n'avait pas des chances de se faire rembourser par les acheteurs ? A priori personne[*], et donc plutôt que de se tourner vers une solution logicielle copiable gratuitement ils concevraient un sampleur matériel reprenant les mêmes caractéristiques, mais dont la banque de son serait impossible à copier ; naturellement ça serait plus cher à produire, donc ils auraient moins d'acheteurs, donc le coût serait encore nettement plus élevé que (prix du hardware + prix de la banque logicielle dans le marché actuel), donc ça profiterait à moins de monde... (en plus d'être impossible à transporter, contrairement à une solution logicielle) Bref c'est clairement une solution largement plus sub-optimale que la solution actuelle sad (et pourtant Dieu sait que la situation actuelle est tout sauf optimale)

Plus globalement le problème du libre c'est que dans la plupart des cas ce n'est possible de dépenser pour un logiciel libre qu'un coût de développement très très très inférieur à la valeur dégagée par ce logiciel : par exemple c'est économiquement aberrant que qqch comme un navigateur, qui est utilisé de façon quotidienne par des centaines de millions de gens, et donc dégage une valeur immense, ne soit pas absolument irréprochable à tous points de vue (cf par exemple leaks de mémoire et plantages sous firefox). En d'autres termes, une dépense d'une fraction de millième d'euro par heure de surf pourrait améliorer nettement les choses, d'une façon qui vaut bien plus qu'un millième d'euro ; c'est une absurdité qui vient de l'absence de business-model viable. Ce n'est pas un problème exclusif au libre, d'ailleurs : la position de monopole de MS, par exemple, l'a conduit à volontairement limiter le développement d'IE jusqu'à l'arrivée de Firefox parce qu'il vallait mieux ne pas trop faciliter la vie à Google & co.


[*]: bien sûr on peut imaginer des schémas style "achat collectif", mais pour tout un tas de raisons le rapport "valeur payée par les acheteurs / valeur pour tous les utilisateurs potentiels" reste bien plus faible qu'avec un schéma traditionnel donc ça ne change pas mon point qui parle des cas où ce rapport est critique à la viabilité ou non du business model

(Pour Firefox, le problème est très différent : ils gagnent de l'argent en le diffusant le plus largement possible, même sans le faire payer, grâce aux pubs Google. Du coup, c'est beaucoup plus rentable de le rendre gratuit que de le faire payer)
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
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218

popol > prenons l'humanitaire par exemple. comment expliques-tu les projets immenses qui sont lancés dans l'humanitaire, sans aucune rémunération possible ? Bill gates offre je sais pas combien de milliards de dollars pour l'humanitaire, warren buffet aussi. Si il était impossible de faire de l'argent avec des logiciels, je suis sûr que les milliards de dollars afflueraient de la part de généreux donateurs (personnes ou entreprises). Simplement comme là on peut se faire de l'argent avec, ben on n'incite pas à la donation.
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219

Flanker (./217) :
(Pour Firefox, le problème est très différent : ils gagnent de l'argent en le diffusant le plus largement possible, même sans le faire payer, grâce aux pubs Google. Du coup, c'est beaucoup plus rentable de le rendre gratuit que de le faire payer)

Je n'ai pas du tout dit le contraire, bien au contraire : c'est justement parce que les pubs Google ne rapportent pas grand-chose par rapport à l'utilité réelle du navigateur que mon post est justifié smile

dualmoo (./218) :
popol > prenons l'humanitaire par exemple. comment expliques-tu les projets immenses qui sont lancés dans l'humanitaire, sans aucune rémunération possible ? Bill gates offre je sais pas combien de milliards de dollars pour l'humanitaire, warren buffet aussi. Si il était impossible de faire de l'argent avec des logiciels, je suis sûr que les milliards de dollars afflueraient de la part de généreux donateurs (personnes ou entreprises). Simplement comme là on peut se faire de l'argent avec, ben on n'incite pas à la donation.

1) Si de nombreux généreux donateurs voulaient payer des programmeurs communistes obèses plutôt que des enfants qui meurent de faim ça se saurait (enfin y en a qqs uns, genre le type d'ubuntu, mais c'est une goutte d'eau) ; ton argument comme quoi le fait qu'il y ait des logiciels payant actuellement les en empêche est particulièrement irrelevant : si leur idéal est justement de faire des logiciels libres alors rien ne les en empêche, surtout que si ils concurrencent les logiciels payants ils ont pas mal de chances de leur faire faire faillite ce qui aboutirait donc à la situation que tu préconises -- et qui serait donc censé motiver les généreux donateurs smile (ou, si on veut éviter le gâchis, ils rachèteraient simplement une boîte et rendraient le code libre)
2) Ensuite même s'ils le voulaient ça ne suffit pas. Tu cites Bill Gates, sa fortune est une fraction du bénéfice qu'a dégagé MS, qui lui-même est une fraction de l'utilité de Windows et d'Office, qui elle-même est une fraction de l'utilité de tous les logiciels utilisés sur terre. Bref, clairement, même s'il investissait tout dans le logiciel plutôt que dans les yachts et les petits somaliens ce serait très insuffisant par rapport aux besoins de tous les marchés dans leur diversité (j'ai cité les logiciels de musique, mais il y a évidemment plein d'autres exemples)

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220

Allez hop, il est tard, j'ai lu que jusqu'à la page 6, je donne mon avis comme un gros bourin et sans doute HS. Le gros du débat porte sur la gratuité et la liberté c'est ça hmmm ?

Si un développeur estime qu'il a travaillé dur sur son code, et qu'il à envie de gagner de l'argent avec (tout travail mérite salaire), et que des utilisateurs sont près à payer pour ce logiciel, je vois pas pourquoi je (oui, moi tout puissant) devrait restreindre leurs libertés et les empêcher de faire leur bizness.

Si un développeur estime qu'il a travaillé dur sur son code, et qu'il veut en faire profiter tout le monde, mais ne veut pas qu'on puisse modifier (ou dévoyer) le fruit de sa réflexion, qu'il distribue son freeware sans fournir les sources, de quel droit pourrais je exiger de connaître ces sources, sans faire aucun effort ? J'ai qu'à bosser et les réécrire moi-même si je les veux tant.

Si un développeur estime qu'il a travaillé dur sur son code, et qu'il veut en faire profiter tout le monde, et profiter en retour du travail et du soutien de toute une communauté, qu'il distribue ces sources, pourquoi je devrais l'en empêcher ? L'organisation en communauté et le partage des taches c'est la base de toute société, pourquoi empêcher ceux qui le veulent de profiter en version informatique ?

Si je privilégie l'un de ses points de vue, de fait je restreint la liberté de tous les tenants des autres...

Les excès de la logique propriétaire (l'effet course à l'armement / qui à la plus grosse ; la retro-compatibilité limitée des formats) me poussent vers le libre, mais si mon voisin est satisfait par Wintel ou Mac, tant mieux pour lui, je vais pas aller l'emmerder, et tant qu'il en fait autant...
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Oui c'est complètement hors-sujet puisque la question était : si un mec décide de vendre son logiciel à un autre type, ce type qui a maintenant le CD, pourquoi n'aurait-il pas le droit de le copier ? il est à lui, ce CD. Et si cet acheteur décide de le donner à tout le monde gratuitement, est-ce que ton développeur du paragraphe 1 il va réussir à vendre assez de copies de son logiciel pour avoir un revenu correct, bien qu'on ne lui interdise pas de le faire ?

Mais bon il est complètement virtuel ton paragraphe 1, les développeurs indépendants comme ça tu en connais beaucoup ? en général les développeurs sont des salariés, et c'est l'éditeur qui cherche à pomper du fric de l'utilisateur via la vente de copies. Donc pour coller à la réalité il faudrait dire : si un éditeur estime qu'il a bien payé ses développeurs, et qu'il a envie de rentabiliser cet investissement (je ne vois pas de correspondance pour la parenthèse), et que des utilisateurs sont prêts à payer pour ce logiciel, etc.

Les deuxième et troisième paragraphe ne s'appliquent pas non plus à tout le monde, si le développeur bosse pour une boîte, c'est pas lui qui décide ce qu'on fait de ses sources hein ^^
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222

Sally (./221) :
Mais bon il est complètement virtuel ton paragraphe 1, les développeurs indépendants comme ça tu en connais beaucoup ? en général les développeurs sont des salariés, et c'est l'éditeur qui cherche à pomper du fric de l'utilisateur via la vente de copies. Donc pour coller à la réalité il faudrait dire : si un éditeur estime qu'il a bien payé ses développeurs, et qu'il a envie de rentabiliser cet investissement (je ne vois pas de correspondance pour la parenthèse), et que des utilisateurs sont prêts à payer pour ce logiciel, etc.

Toujours dans les logiciels de musique, il y a pas mal de développeurs indépendants qui correspondent justement à la description qu'en fait lekteur smile (plus des boîtes un peu plus grosses pour des trucs à gros budget)

(cela dit je suis d'accord sur le fait que lekteur n'a pas bien compris la problématique : le droit d'interdire les copies n'est pas a priori un droit naturel, donc la question c'est plutôt est-ce que c'est mieux pour la société de donner ce droit ou pas)

« The biggest civil liberty of all is not to be killed by a terrorist. » (Geoff Hoon, ministre des transports anglais)

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./220 > Comme il a été dit, tu te trompes de problème. Le problème n'est pas si l'auteur à le droit ou pas de recevoir de l'argent pour son code, mais de savoir si les idées publiées appartiennent à l'humanité ou pas (et non plus seulement à son auteur) ? (Et j'y réponds par l'affirmative : ce qui est publié est dans le domaine public, parce que l'inverse est illégitime ; mais libre à lui de vendre pour la publication.)

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On peut très bien dire
(Et j'y réponds par la négative : ce qui est publié n'est pas dans le domaine public, parce que l'inverse est illégitime)
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Et pourquoi ce serait illégitime ? J'achète un CD (ou me procure n'importe quelle œuvre), je peux le copier, mais on me l'interdit. Pourquoi ? Il faut légitimer l'interdiction, pas la possibilité physique de copier...

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./226 > on s'en rapproche hein ^^ ( http://fr.wikipedia.org/wiki/R%c3%a9mun%c3%a9ration_au_titre_du_pr%c3%aat_en_biblioth%c3%a8que )
(avant les bibliothèques avaient 20% sur le prix des livres)
Sachant que les budgets n'augmentent pas, la conséquence est bien entendu une diminution de l'offre.
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tiens cette loi dit que « lorsqu'une œuvre a fait l'objet d'un contrat d'édition en vue de sa publication et de sa diffusion sous forme de livre, l'auteur ne peut s'opposer au prêt d'exemplaires de cette édition par une bibliothèque accueillant du public », ça a l'air cool mais autant que je sache c'est du vent parce que je n'ai jamais entendu parler d'une quelconque loi qui exige l'autorisation de l'auteur pour PRÊTER un livre qu'on a acheté (encore heureux). Donc cet article sert sans doute à faire croire qu'il y a quelque chose de positif dans cette loi mais il ne fait que dire ce qui était déjà vrai avant cheeky.

Est-ce que les musées reversent de l'argent aux artistes plasticiens (je sais pas comment on dit) au titre du droit à regarder les œuvres ? si ce n'est pas le cas, c'est un grave vide juridique, il faudrait le combler rapidement...
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Alors pour revenir au sujet (c'est vrai qu'il était tard drapeaublanc ) :
si un mec décide de vendre son logiciel à un autre type, ce type qui a maintenant le CD, pourquoi n'aurait-il pas le droit de le copier ? il est à lui, ce CD

Le CD (support physique) oui, mais :
Le problème [...est...] de savoir si les idées publiées appartiennent à l'humanité ou pas

Est-il donc propriétaire du contenu ? Du travail de l'auteur ?

Légalement (quel vilain mot grin ), en France, non. Contrairement aux Etas-Unis où toute propriété intellectuelle est "vendable", en France on distingue deux types de droits (merci les cours de législation du BTS) : les droits de paternité et les droits d'utilisation.

Seuls les seconds sont cessibles, le droit de paternité est inaliènable et le seul fait de créer vous l'octroie (les litiges concernant le paternité d'une oeuvre se règlent donc par preuve d'antériorité). Vous pouvez donc faire ce que vous voulez avec vos droits d'utilisation : les donner, les vendre, etc...

Par exemple, moi, graphiste, je créée un logo pour un client. Je peut lui céder le droit de reproduction, en spécifiant les supports et moyens de reproduction, des limites dans le temps, etc... Sachant que l'utilisation et la modification sont deux choses différentes ! Ou je peux lui céder tous les droits, utilisation / reproduction / modification / représentation /etc... sans limites. Je peux être payé une fois pour toute (l'usage dans le graphisme) ou par royalties (courant dans la musique). Tout ça se fait par contrat, donc au cas par cas.


Le problème c'est que ce système est très bien adapté à la création artistique (il a été fait pour ça) mais beaucoup moins à la création logicielle. Et on ne sait pas très bien si le code doit être considéré ou non de la même manière que les oeuvres de l'esprit : est-ce une création artistique (donc protection type droits d'auteurs) ou un "simple" travail intellectuel (donc reproductible naturellement par n'importe qui en ayant les capacités) ?
Mais bon il est complètement virtuel ton paragraphe 1 [...] en général les développeurs sont des salariés [...] pour coller à la réalité il faudrait dire : si un éditeur estime qu'il a bien payé ses développeurs [...] Les deuxième et troisième paragraphe ne s'appliquent pas non plus à tout le monde, si le développeur bosse pour une boîte, c'est pas lui qui décide ce qu'on fait de ses sources hein ^^

C'est vrai, mais le principe reste valable car (toujours en France, et dans le cas "d'oeuvres de l'esprit" soumises aux droits d'auteur) il peut être spécifié dans un contrat de travail que le travail du salarié est propriété de l'entreprise. C'est à ma connaissance le seul cas où l'on peut perdre légalement un droit de paternité. Mais au final on revient à la même question : un logiciel rentre dans la catégorie "oeuvre de l'esprit" ou pas ? C'est la théorie Windows contre la théorie Linux top
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Bin dans pas mal de logiciels, il y a des dessins, qui entrent manifestement dans la catégories des « œuvres de l'esprit ». Alors qu'une bonne partie du code n'entre pas dans cette catégorie à mon avis cheeky


Donc il faudrait autoriser à ne reproduire qu'un bit sur deux de chaque logiciel trioui
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
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./229 > T'as pas bien compris. grin Le question, ce n'est pas de savoir si on supprime le droit d'auteur juste pour les logiciciels, mais de le supprimer pour n'importe quelle « œuvre » (livre, tableau, musique, etc.). ^^

232

Nil ./164 > je pense que c'est le contrat que ces auteurs signent avec la SACEM qui délègue la gestion du droit de représentation et fait que la SACEM ne leur demande pas leur avis. Mais ce n'est pas la loi en tous cas :
Article L122-4 CPI : Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque.
Et la SACD n'est pas si arrangeante, mon père a failli se voir refuser la création d'un spectacle sur des textes de Pierre Dac par les ayants droits, au dernier moment, après avoir obtenu tout d'abord un oui de la SACD (avant que celle-ci contacte les ayants droits). En plus elle transmet le refus mais ne donne pas les coordonnées des ayants droits, on ne sait même pas qui c'est, il a fallu réseauter vite fait pour trouver le gars et le convaincre de venir voir à quoi ressemblerait le spectacle avant de dire non...

Sinon pour le théâtre musical c'est un mélange de tout et c'est toujours les droits les plus défavorables aux artistes qui s'appliquent. Par exemple, les droits de l'Opéra de quat'sous sont détenus par les éditions Universal. Il est par conséquent interdit de jouer la partition originale de Kurt Weill, pour un petit ensemble de bric et de broc dans l'esprit « quat'sous », justement. En fait c'était écrit pour les musiciens qu'il avait sous la main a priori (ainsi il avait quelqu'un qui jouait du violoncelle et du banjo, c'est pas forcément évident à trouver), mais il propose un peu partout des alternatives (genre : s'il n'y a pas de flûte, jouer ça à la clarinette, etc.), enfin bref c'est un truc assez souple qui permet de faire un arrangement pour ce que *nous* on a sous la main en respectant tout à fait ce qui semble être la volonté de l'auteur.
Cette partition, qui est celle jouée à la création de l'œuvre, est pourtant éditée. Mais la seule version autorisée à la représentation est une version ultérieure, plus ou moins de luxe, pour 18 instruments (au lieu de genre 8 ou 10), avec entre autres obligatoirement plusieurs timbales (et je ne sais pas pour l'instant s'ils autorisent à utiliser un synthé (enfin j'espère que oui quand même) ou s'ils tiennent vraiment à ce qu'on ait un piano ET un harmonium ET un célesta...), enfin une chose est sûre, ils veulent le banjo ET la guitare hawaïenne ET la mandoline. Bref ça devient extrêmement délicat à monter sans fosse d'orchestre. Alors bien sûr, cette partition-là, elle n'est pas éditée, il faut louer le matériel aux éditions Universal...

Quant au texte, il ne possède qu'une seule traduction française autorisée, qui commence à être plutôt datée (les traductions, ça se périme très vite...) Il est interdit d'en jouer une autre, même s'il en existe qui sont publiées. Bon d'après ce que j'ai compris, pour le texte parlé, ça va, mais il existe de bien meilleures traductions des chansons (notamment certaines par Boris Vian), et on ne peut pas les chanter si on joue la pièce. (Par contre si on les chante séparément on a le droit, je ne sais pas trop pourquoi mais bon.)

Enfin bref, on se croirait en URSS (et encore, je ne sais pas si en URSS c'était à ce point embarrassed. C'est vrai, ils étaient peut-être totalitaires, mais bon c'est quand même des russes, ils ont un certain respect pour les artistes, eux.) Je ne peux pas résisterEt après ça on veut nous faire voter un traité européen qui élève la liberté des mouvements de capitaux au rang des droits fondamentaux, par contre la liberté d'expression artistique, qu'elle aille se faire foutre, bien sûr tritop
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Pollux (./219) :
Flanker (./217) :
(Pour Firefox, le problème est très différent : ils gagnent de l'argent en le diffusant le plus largement possible, même sans le faire payer, grâce aux pubs Google. Du coup, c'est beaucoup plus rentable de le rendre gratuit que de le faire payer)

Je n'ai pas du tout dit le contraire, bien au contraire : c'est justement parce que les pubs Google ne rapportent pas grand-chose par rapport à l'utilité réelle du navigateur que mon post est justifié smile

dualmoo (./218) :
popol > prenons l'humanitaire par exemple. comment expliques-tu les projets immenses qui sont lancés dans l'humanitaire, sans aucune rémunération possible ? Bill gates offre je sais pas combien de milliards de dollars pour l'humanitaire, warren buffet aussi. Si il était impossible de faire de l'argent avec des logiciels, je suis sûr que les milliards de dollars afflueraient de la part de généreux donateurs (personnes ou entreprises). Simplement comme là on peut se faire de l'argent avec, ben on n'incite pas à la donation.

1) Si de nombreux généreux donateurs voulaient payer des programmeurs communistes obèses plutôt que des enfants qui meurent de faim ça se saurait (enfin y en a qqs uns, genre le type d'ubuntu, mais c'est une goutte d'eau) ; ton argument comme quoi le fait qu'il y ait des logiciels payant actuellement les en empêche est particulièrement irrelevant : si leur idéal est justement de faire des logiciels libres alors rien ne les en empêche, surtout que si ils concurrencent les logiciels payants ils ont pas mal de chances de leur faire faire faillite ce qui aboutirait donc à la situation que tu préconises -- et qui serait donc censé motiver les généreux donateurs smile (ou, si on veut éviter le gâchis, ils rachèteraient simplement une boîte et rendraient le code libre)

Imagine que l'humanitaire soit un domaine capitaliste comme un autre, c'est à dire qu'on puisse y investir et y récupérer son investissement. Crois-tu qu'il y aurait autant de généreux donateurs et de généreux bénévoles ? Évidemment non. Eh bien je prétends que pour l'informatique c'est pareil (à l'envers) : beaucoup de gens continueraient à contribuer à l'informatique même si on leur interdisait d'obtenir un revenu sur leurs logiciels.
2) Ensuite même s'ils le voulaient ça ne suffit pas. Tu cites Bill Gates, sa fortune est une fraction du bénéfice qu'a dégagé MS, qui lui-même est une fraction de l'utilité de Windows et d'Office, qui elle-même est une fraction de l'utilité de tous les logiciels utilisés sur terre. Bref, clairement, même s'il investissait tout dans le logiciel plutôt que dans les yachts et les petits somaliens ce serait très insuffisant par rapport aux besoins de tous les marchés dans leur diversité (j'ai cité les logiciels de musique, mais il y a évidemment plein d'autres exemples)

Ce qui serait intéressant serait plutôt de comparer non pas à la simple fortune de Bill Gates, mais à la quantité de sous + bénévoles dans l'humanitaire tout entier.
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234

mais quel humanitaire irait investir dans un logiciel bien spécialisé, genre Catia pour la CAO, Final Cut Pro pour la vidéo, Ciel pour la comptabilité ??? Et quel gars irait coder ce genre de logiciel pour son plaisir personnel ? Quelle boîte irait le concevoir pour le mettre en OpenSource, sachant que ça serait faire un cadeau idiot à la concurrence ???

S'il n'y a aucun équivalent libre à ces logiciels, c'est sûrement qu'il y a une raison happy
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
<Sabrina`> tinkiete flan c juste qu'ils sont jaloux que je te trouve aussi appétissant

235

bah TeX est open source et pourtant c'est un logiciel bien spécialisé hehe
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236

C'est utilisé par des universitaires, donc on ne peut pas parler de concurrence hehe
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
<Sabrina`> tinkiete flan c juste qu'ils sont jaloux que je te trouve aussi appétissant

237

Pourquoi?
C'est en concurrence avec word, openoffice...
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
6) Autant pour moi / Faignant / Vivent Tintin et Milou

238

Hippopotame (./237) :
Pourquoi?
C'est en concurrence avec word, openoffice...

laught
C'est un truc créé par des universitaires pour des universitaires, c'est tout...
Allons, hippo, sois sérieux un peu hehe
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239

ben pour reprendre l'exemple de l'humanitaire y a des gens qui s'investissent bénévolement dans la construction d'un puits dans je sais pas quel trou paumé de tanzanie, c'est aussi un truc bien spécialisé.
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dualmoo (./239) :
ben pour reprendre l'exemple de l'humanitaire y a des gens qui s'investissent bénévolement dans la construction d'un puits dans je sais pas quel trou paumé de tanzanie, c'est aussi un truc bien spécialisé.

triroll
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
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