D'après
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_la_route_en_France le nombre d'accidents baisse aussi. (mais la sécurité active des voitures (abs, esp, tenue de route, électronique diverse, ...) peut y participer aussi )
iwanna >
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_la_route_en_Europe
( tués par milliard de km parcourus )
remarques:
1: c'est une évolution similaire partout. Les différences récentes (avec la baisse de la France, effectivement ) sont vraiment faibles (et négligeables par rapport à l'ampleur du phénomène historique ), et il faudra un peu plus de temps pour voir si ça donne vraiment qqch ou non.
2: en fait, vu comme ça, la politique "sécuritaire" (répréssive ) intervient justement lorsque tout seul ça ne baisse plus énormément
3: au passage, il n'y a pas que la France qui ait adopté une politique répressive. (en Autriche il me semble qu'ils font fort aussi, par exemple. Kevin si tu passe ici ? )
4: de même il faudrait poursuivre le graphique aux années suivantes, mais a priori, baisse importante pour la France entre 2002 et 2003, et ensuite ça stagne ou poursuit calmement. (i.e, encore une fois, on voit bien que c'est juste un effet "additif" et que ça ne changera rien à l'évolution en O(..), la tendance générale et principale )
Autre point intéressant pour les fanatiques de baisse de vitesse et de radars autos: comparer la mortalité au km parcouru entre différents pays. Un des pays o`u on se tue le moins est l'Allemagne: pourtant ils ont un temps pourri, des voitures puissantes et souvent à propulsion, (en gros: c'est casse-gueule) et en vitesse ils sont loin de rouler au ralenti. (ils respectent souvent les limitations, mais souvent à la limite, et roulent tous à 200 sans problèmes quand c'est autorisé.)
J'aimerais bien avoir un indice qui donne une indication de la vitesse 'moyenne' (en fonction du type de route, évidemment) et croiser ça avec l'indice de mortalité au km parcouru. On se marrerait bien.
D'intuition et d'expérience, les USA seraient en bas (vitesse naze et bcp d'accidents ), l'Allemagne en haut (vitesse importante et peu d'accidents )
L'Allemagne montre bien que ce n'est *pas* la vitesse qui pose problème, mais l'adaptation de la vitesse en fonction du lieu. (rouler à 70 dans certaines petites rues de centre-ville est meurtrier; rouler à 180 sur une autoroute faite pour ne pose pas de problèmes. ) et des circonstances (circulation, météo, ..), ce qui va avec les réflexes (et l'attention) et savoir conduire. (je veux dire, pas juste circuler, conduire au sens maitriser sa voiture, au sens mécanique du terme. )
L'Italie, (mortalité assez faible, circulation très.... italienne ) montre pour sa part que le respect des règles et des vitesses limites est loin d'être nécessaire ou suffisant.
En fait, la conclusion me parait plutôt simple, et désolé pour la caricature: c'est d'abord dans les pays o`u l'on sait conduire que l'on a peu d'accidents ( Italie, Allemagne, Suède, ... ). Les gens qui savent conduire savent rouler à 200 quand ça ne posait pas de problème, mais savent aussi adapter leur vitesse et leur allure en fonction des circonstances (et donc rouler à 50 quand c'est parfois limité à 90 ), savent adopter de bons comportements (aux intersections, virages, etc.), savent relativement maitriser leur voiture en cas de situation difficile (ça s'arrange un peu avec l'abs, mais ça faisait souvent la différence: entre le personne 'normale' qui bloque hystériquement sur le frein, laisse la voiture partir en dérapage et *boum*, et celle qui sait la contrôler, freiner sans bloquer et donc diriger la voiture, la récupérer quand elle part, etc... )
ça rejoint par ailleurs une autre expérience que tout le monde fait et qui correspond aux statistiques: l'incroyable sur-mortalité des jeunes. (près de 50% des tués je crois). Pourtant les vieux conducteurs ne respectent pas plus le code, plutôt moins même, mais ont leurs habitudes, de l'expérience, etc. ( ils enfreignent le code mais avec le "bon sens" de l'habitude de la modération de l'âge, pas avec la fougue de la jeunesse qui veut juste se marrer et chercher les limites )
Donc les fanatiques de la réglementations peuvent remballer. (les vieux, qui la respectent moins que les jeunes, se tuent moins). Les circonstances sur la route sont beaucoup trop diverses et changeantes pour se résumer aux trois cases rigides de la réglementation. (je ne dis pas que c'est mal, c'est bien de donner des règles de priorité etc, mais croire que seule la réglementation et son application peuvent tout résoudre, c'est d'une bêtise sans fin... )
Pour ne pas faire le vieux con ou le pessimiste culturel, et montrer que je suis aussi pour la baisse de la mortalité
1 je vais proposer quelque chose: apprendre à conduire vraiment à ceux qui passent le permis. Pas à circuler (c'est nécessaire aussi) comme on fait uniquement aujourd'hui, mai aussi à conduire. Aller sur un circuit, faire des évitements, connaitre les limites d'une voiture, apprendre à la récupérer quand elle part, etc.
1: je ne suis pas contre la baisse de la mortalité routière, bien entendu. Mais seulement, je pense d'une part que la fin ne justifie pas tous les moyens, d'autre part que les moyens répressifs sont relativement peu efficaces, et ont des effets secondaires nocifs plus important que les bénéfices (qui me semble tout à fait temporaires, de plus).
Au fond, on pose une bien vielle question: faut-il un état policier pour éviter la délinquance/criminalité etc ? Faut-il la prohibition pour éviter les excès des boissons ? L'autorité répressive ou la liberté ? Je suis de ceux qui pensent qu'il faut presque toujours choisir la liberté, et que ceux qui pensent choisir la sécurité (par la méthode répressive) n'auront au final ni l'un ni l'autre.
Le plus étonnant (en première apparence), c'est que ce sont le plus "progressistes", "libertaires", "tolérants" (gauche bien-pensante et droite qui a cédé là-dessus, en gros. ), etc, ceux qui se disaient contre l'autorité, contre les logiques punitives et sécuritaires, contre l'ordre même, qui soutiennent le plus ces mesures absolument autoritaires, sécuritaires et intolérantes.
D'o`u l'on voit bien que ce sont juste des enfants immatures: ils demandent plus de liberté et plus de fessés à la foi... On demande toujours plus de droits mais en même temps toujours plus "d'envie de pénal" (contre les sexistes, les homophobes, les négationnistes, les chauffards, etc. ) pour punir "les autres" (les "fascho" !!!) alors même que l'on se dit tolérant. Ce mouvement de l'époque est contradictoire dans les termes, il va donc finir par s'écrouler en s'entre-tuant dans un joyeux déclin.