Kevin Kofler (./18490) :
Bah, c'est parce que l'école n'encourage pas la pensée créative, au contraire. (Si on ne donne pas exactement la réponse attendue, on a 0. Et les QCMs sont de plus en plus courants, surtout aux USA.)
Kevin Kofler (./18490) :
je signale qu'il y a des parties des Mathématiques qui entraînent aussi la créativité (par exemple les démonstrations) et que passer plus vite sur les bases en y réservant beaucoup plus d'heures permettrait d'arriver aux domaines plus créatifs.
Hippopotame (./18496) :
Coïncidence, je viens de commander ce bouquin ya 2 minutes8
Pour la première quote, je suis tout à fait d'accord, mais pas pour les maths qui pour moi se rejoignent. Pour faire preuve de créativité en maths, il faut déjà être créatif. Ce n'est pas une matière qui l'éveille, c'est au contraire terriblement carré (ce qui n'est pas un mal). C'est un extrême qui s'appelle la logique, où à l'autre bout on trouve l'imagination. En scolaire on encourage grandement les enfants à appliquer leur cours plutôt que réinventer les théorèmes, le prof ayant déjà un gros programme à leur faire apprendre en un cours laps de temps il ne cherche pas à les encourager à réfléchir autrement.
Un bon exemple serait un prof qui donne un devoir à ses élèves sous forme de quatre exercices, avec quatre fois le même énoncé, en demandant de répondre au problème de quatre manières différentes. Là, on ferait preuve de créativité en maths.

Kevin Kofler (./18499) :
Ça montre que l'enseignement en Mathématiques à l'école est beaucoup trop lent, parce qu'on perd son temps avec des matières qui ne servent à rien.
Il est totalement contreproductif d'apprendre aux enfants qu'il y a d'un côté des "matières créatives" (des matières artistiques qui ne servent strictement à rien) et de l'autre côté les matières importantes.
Oui, et non. Ou plutôt non et oui, dans l'ordre. Séparer les matières en deux aussi fortement serait demander à l'élève "voilà comment ça se passe la vie. Choisis entre l'imagination et la logique, tu veux faire littéraire/arts, ou scientifique ?"
Jusqu'à la fin du lycée j'ai toujours hésité entre une carrière scientifique ou artistique, au final je suis parti dans une direction sans y avoir été brillant à me demander sans cesse si je n'aurais pas dû prendre l'autre.
Mais l'enseignement des maths n'est pas "trop lent". Tu sembles avancer qu'une fois que les maths, base de toute éducation, sont compris, on peut alors vaquer à des matières plus légères... mais c'est exactement le contraire. Toute la maternelle est basée sur le développement de l'éveil de l'enfant, à base de jeux, créations ou musique. Le début de primaire est un changement assez brutal là où il devrait être un prolongement plus doux. C'est en étant enfant que le potentiel créatif est le plus élevé, là où il conçoit sa propre vision du monde. Cela peut ainsi donner une vision très imaginative, une pensée plus libre vis-à-vis du côté terre à terre de la réalité. Mais à la place de ça, on bride ce potentiel en poussant les enfants à comprendre "ça, ça marche comme ça, et pas autrement."
Enseigner les maths plus lourdement dès le début empirerait les choses, on se retrouverait avec une future génération d'experts-comptables carrés. Les matières artistiques ne sont pas quelque chose qui sont à reporter pour plus tard, plus on grandit et plus on s'implique malgré tout dans la vision commune du monde. Ceux qui avaient déjà du potentiel à la base peuvent toujours y revenir par la suite. Mais ceux qui n'en ont aucun ne vont pas subitement en avoir juste parce qu'ils veulent faire quelque chose de créatif, l'imagination n'est pas une ressource qu'on obtient à la demande (sinon les scénaristes n'auraient pas lieu d'être, pauvre Goscinny).