Sciences (les meilleures news) - Page 103

Oui.

Attention à ne pas tout confondre toutefois : il y a des journaux bidons qui publient n'importe quoi tant que tu paies. Ça n'est pas une généralité, les journaux qui ont un minimum de sérieux et de renommée font du peer-review (même si ce n'est pas parfait).

Meowcate (./3052) :
À moins, bien sûr, que tout ne repose que sur la popularité de ces éditeurs et leur plus grand taux de pénétration à court terme (le temps que tout le monde se décide à adopter ladite plate-forme gratuite).

Voilà, tu viens de cerner le problème. C'est bien pour ça que ce système totalement irrationnel qui n'est même pas conforme aux principes du marché fonctionne.

Mais si les budgets des scientifiques dépendent justement de ces publications validées, je comprends qu'ils soient réticents à ce qu'on leur explique "Rejoins le mouvement, et dans quelques années les publications scientifiques libres seront communément admises" quand ils entendent au final "D'ici là tes budgets et tes travaux en souffriront et sans garantie que la sauce prenne puisqu'il faut que tout le monde s'y mette pour que ça roule, mais Telsa lui-même a bossé pour des cacahouètes dans un garage, fais le pour l'amour de la science".

C'est clair. La faute n'est pas aux chercheurs individuels, mais à cette métrique débile qui permet aux éditeurs de les exploiter de cette manière. Et bien sûr aussi au fait que les "journaux à libre accès" en mode sont pour la plupart aussi des exploiteurs; seulement, ils exploitent les auteurs plutôt que les lecteurs. (Demander de l'argent pour la publication, c'est d'une impertinence inouïe, d'autant plus que la vraie valeur ajoutée de la publication est la revue par les pairs, qui eux ne voient pas un sou pour leur effort.) De plus, ce sont pour la plupart des journaux de tellement mauvaise qualité que personne ne les lit, donc forcément ils gagnent plus en demandant aux auteurs. Cela veut dire aussi que ces journaux ne seront jamais reconnus par la communauté: publier tout et n'importe quoi pour pouvoir empocher le maximum de frais de publication est une stratégie absolument malhonnête, contre-productive et myope.

Mesurer la sortie des chercheurs purement à partir de leurs publications pose d'ailleurs aussi d'autres problèmes dans certaines disciplines. Par exemple, beaucoup de sciences appliquées de nos jours nécessitent le développement d'algorithmes et de logiciels. Le problème est que, même dans ces cas, personne ne regarde la qualité des logiciels en question, ces logiciels ne sont dans le cas extrême même pas publiés, ou alors ils fonctionnent très mal en pratique. Les chercheurs ne sont jugés que sur le papier qui exalte le côté génial du logiciel et décrit vaguement son fonctionnement (en négligeant bien sûr tous les cas particuliers que le code doit considérer en pratique pour ne pas planter, et si le chercheur a l'intention de vendre son logiciel, la description dans le papier sera d'autant plus vague). Ce qui est vraiment intéressant pour travailler dessus, le code source, est (s'il est disponible – le code peut aussi ne pas être publié du tout, ou être publié en binaire seul, tant que le papier est bien écrit ) en général illisible et sans le moindre commentaire, parce que tout l'effort de documentation va dans le papier (logique, c'est sur ça qu'on est jugé) au détriment des commentaires dans le code source (pourtant beaucoup plus importants en pratique).

On peut aussi breveter le résultat de son travail avant de sortir l'article. Un problème qui peut se poser, c'est le délai avant la divulgation. Il faut aussi que quelqu'un paye pour le dépôt et tous les ans, mais le montant n'est pas non plus extravagant.

Marrant, mais vu les processus chimiques employés, je suis pas sur que ce vois plus écologique ou économique que des matériaux plastique, ni que le matériaux final ait encore les propriétés physiques qui rendent le bois intéressant.

RHJPP (./3066) :
On peut aussi breveter le résultat de son travail avant de sortir l'article.

Et c'est aussi un problème, ça. La recherche doit être libre, ras le bol de toutes les restrictions de "propriété intellectuelle" qui limitent le progrès pour des raisons de sous!

Uther (./3068) :
Marrant, mais vu les processus chimiques employés, je suis pas sur que ce vois plus écologique ou économique que des matériaux plastique, ni que le matériaux final ait encore les propriétés physiques qui rendent le bois intéressant.

Oui, c'est d'ailleurs en partie une matière plastique (MMA), mélangée avec du bois traîté.

Kevin Kofler (./3069) :

RHJPP (./3066) :
On peut aussi breveter le résultat de son travail avant de sortir l'article.

Et c'est aussi un problème, ça. La recherche doit être libre, ras le bol de toutes les restrictions de "propriété intellectuelle" qui limitent le progrès pour des raisons de sous!

Bah non. Tu peux utiliser ce qui est breveté pour faire de la recherche. Pas besoin de licence pour utiliser un algorithme breveté pour l'étudier et proposer des modifications par exemple.
Dans mes articles, les méthodes et algorithmes sont décrits sans ambiguïtés et sans trous qui viseraient à les rendre non reproductibles ou inapplicables. Tu peux faire ta recherche avec, mais si tu veux industrialiser ou vendre ou offrir un produit qui utilise les algorithmes ou le résultat de l'application des algorithmes, il te faut une licence.

Voilà, il en va de même de toutes les publications sur mon blog

En gros, si tu découvres une molécule spécifique dans le corps humain, ce savoir est libre et gratuit. Si tu inventes un traitement utilisant cette molécule, tu as le droit de breveter et vendre ce traitement. Tu ne peux pas breveter ce qui existe naturellement, et heureusement... enfin... ça dépend des régions et ça fait encore débat au final.

Pas mal... !

Bientôt des organismes watermarqués?

Ils sont déjà copyrightés

y'a des © encodés dans l'adn pour les reconnaitre? C'est stocké en ISO8859-1 ou en UTF-8 ?

Ne manquez pas le prochain hit "Knights of the Old Mathematics"

Lords of the Flat Earth

J'avais vu cet avis expliquant que biologiquement, le concept de l'élevage d'humains dans Matrix ne tient pas la route, nous sommes loin d'être énergiquement rentables. Un tout petit point à changer aurait suffit en proposant que les humains soient élevés pour utiliser leurs capacités cérébrales, comme un gigantesque ordinateur multi-cœur biologique, en particulier pour des problèmes abstraits.
D'autant qu'entre la connexion les humains à la Matrice, la capacité des rebelles à ingérer des connaissances sous forme de programme à vitesse grand V, la faculté de Smith à s'introduire jusque dans le monde réel au moyen d'un corps humain, il semble que l'utilisation du cerveau humain soit un champ d'application déjà suffisamment connu des machines pour que l'idée eut pu être exploitée.

Ce genre de news me rappelle ce mode de pensée. J'avais suggéré dans une énième idée de concept SF qu'avec l'ère numérique et l'emploi vacillant, le revenu de base serait un concept appliqué à grande échelle en échange, pour les bénéficiaires, d'un implant cybernétique permettant d'utiliser le cerveau de l'utilisateur durant des temps de pause pour servir de bio-cloud-computing.

original ^^

Ça explique le fonctionnement de l'effet placébo (qui est aussi le vrai principe de fonctionnement de beaucoup de charlataneries "miracle") et de la guérison par autosuggestion.

ca c'est une conclusion un peu rapide, j'aurais dit que ca pourrait donner des indices.

beaucoup de domaines vont devoir réétudier pas mal de trucs, en fait.

squalyl (./3085) :
original ^^

Bof, c'est la évoqué dans plusieurs livres et films, par exemple chez Gregory Benford (même si le nom de la nouvelle en question m'échappe).

squalyl > intéressant