Sally (./1221) :
(j'ai toujours trouvé que c'était un concept bizarre de lire de la non-fiction, d'ailleurs
. Enfin disons que pour moi c'est pas ce que j'appelle de la « lecture », c'est plus de la « documentation ». J'appelle pas ça lire
)
C'est marrant intuitivement moi c'est l'inverse. J'ai toujours eu une certaine difficulté à lire de la fiction ( bien que finalement les œuvres que je préfère et celles que je trouve les plus profondes sont des romans... mais j'ai un peu de mal à m'y mettre, à
rentrer dedans ) et facilité à lire tout le reste. ( Journaux, mémoires, (auto)bio, traités, essais, encyclopédie, ...). Pour caricaturer un peu, j'ai plus de facilité à me plonger dans
Être et temps qu'à lire
Sur les falaises de marbre.
Mais bon en français la littérature, c'est d'abord le style. On
lit Chateaubriand, Nietzsche, De Maistre, J'accuse, De Gaulle, Cioran, Schopenhauer, Bernanos, Péguy, Valéry ...
Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune-Fille possède clairement un style, résulte d'un travail sur la langue -- tout travail philosophique profond aboutit à un travail sur la langue... --, bref
se lit , contrairement aux trois quarts des romans actuels sans aucun style.
Bon après y'est question ou non de s'immerger dans un univers... la fiction demande de faire un effort, de se laisser emmener... pour ma part l'univers réel me parait déjà suffisamment extraordinaire pour qu'il puisse servir de support. (tiens, par exemple: beaucoup de poésies ne sont pas des fictions ... )