GoldenCrystal (./40509) :
Non, regarde l'origine du mot artisan… Je suis pas d'accord avec toi. On considérait déjà depuis bien longtemps plein d'autre choses que l'opéra, la peinture, etc. comme de l'art à l'époque, et même bien avant… Ça a pas tant changé aujourd'hui.
Le synonyme est mort au XVII° siècle, l'artisan n'était plus l'artiste, ils ont une origine commune mais une fonction sociale différente.
En Grec ancien ποιησις et τεχνη désignent deux choses différentes, la technique d'un côté et la création de l'autre.
L'artiste tient de la ποιησις, l'artisan de la τεχνη. Et crois-moi, celui qui faisait une belle marmite n'était pas un artiste chez les Grecs, mais un bon fabricant, à l'inverse de Phidias qui est réputé avoir coulé le plus beau Zeus en bronze de la Grèce antique.
En outre, tu déformes mon propos, je ne réduis pas l'art à ces exemples, mais rappelle-toi que l'Église a interdit nombre d'intervalles en musique pendant des siècles. Rappelle-toi aussi qu'on ne sculptait ni ne représentait n'importe quoi. L'artiste libre de créer est un fantasme récent. L'artisan lui fabriquait sur commandes des choses pratiques (avec une πραξις donc).
A ce moment-là le travail mis dans les ready-made de Duchamp (comme le fameux urinoir par exemple) est le même que celui de Rembrandt ou d'Arcimboldo si je pousse ton raisonnement au bout.
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C'est ce qu'on appelle une inversion des valeurs, qui arrive logiquement à partir du moment où l'on a voulu s'affrnahcir de tout repère moral.C'est ce qu'on appelle une inversion des valeurs, qui arrive logiquement à partir du moment où l'on a voulu s'affrnahcir de tout repère moral.
