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maligne, au sens premier du terme? cheeky
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I'm on a boat motherfucker, don't you ever forget

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Ha mais le sens second n'est pas sans lien (très chrétiens pour le coup ^^ ) avec le sens premier smile J'aime bien laisser aux termes toute leurs polysémie naturelle qui font leurs richesses et pour le coup je ne tranche donc pas happy

Après cette histoire j'ai regardé quelques-unes des vidéos le concernant et il faut avouer qu'il est objectivement très très bon. Pour retrouver aussi bon en France il faut remonter à Tapie, Le Pen, ou, dans un style que j'aime beaucoup moins, mais je finis tout de même par l'admettre, Sarkozy.

Sinon, ça m'a tout de même fait marrer, ce type dit d'extrême-droite qui fait une délicieuse leçon de démocratie à la caste politico-médiatique progressiste aux affaires en France.... Vraiment très bon. Le débat en est arrivé à un point à se tordre de rire... Un espèce de non-sens total ressort de cette fiction de débat, de démocratie, de on_fait_comme_si_de_rien, de l'état qui aurait encore le pouvoir, de ce non-débat fictif sur l'identité nationale ( on ne parle des choses que quand elles n'existent plus), de politiques qui singent leur rôle, de démocrates affichés prenant des leçons de démocratie par des réputés extrémistes, de la machine qui essaye malgré tout de tourner dans son vide total, dans son unique aspect spectaculaire dans laquelle elle est réduite pour illusionner sur sa propre existence...

A vrai dire il y a quelques années j'espérais tout de même une fin plus étincelante pour la France, mais bon notre postmodernité n'aura même pas de grandeur artistique dans sa décadence, il faut s'y résoudre.
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard

La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

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la democratie comme principe absolu, c'est du populisme. c'est si etonnant que ca que ce soit brandi par l'extreme droite?

http://www.madore.org/~david/weblog/2009-12.html#d.2009-12-06.1712
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damnvoid (./122) :
la democratie comme principe absolu, c'est du populisme. c'est si etonnant que ca que ce soit brandi par l'extreme droite?

Rha putain on dirait que tu sors de ScPo #phear#

populisme est un mot creux qui ne veut rien dire : ça ne m'étonne pas que tu l'utilises... Sinon une des grandes traditions ( en parte de vitesse, c'est vrai ) à l'intérieur de l'extrême-droite est justement l'antiparlementarisme et l'antidémocratisme....
Le populisme, lui, avant qu'il ne soit devenu péjoratif et associé à l'extrême-droite ( on se demande d'ailleurs pourquoi ? ) est à ma connaissance un concept originalement *de gauche*, de gauche ouvriériste/socialiste.
Par ailleurs la définition que t'en donnes est éminemment discutable. L'extrême-droite n'a *jamais eu* comme principe de base la démocratie absolue, elle se fonde (comme la droite... ) sur des valeurs morales comme principes absolus... d'où découle ses visions (changeantes et diverse...) des institutions, en réalité relativement secondaires tant qu'elles permettent d'assurer les principes moraux susmentionnés. C'est exactement la gauche qui a toujours fétichisé les principes juridiques des institutions... c'est par exemple la gauche qui est capable de parler de l'identité nationale française à partir de tels principes juridiques abstraits ( genre : l'identité nationale = laïcité + République + devise... ou genre être français = avoir une carte d'identité) alors que la droite et surtout l'extrême-droite partent d'une définition charnelle (les terroirs...) et morale. (le bon patriote... )
La démocratie comme principe absolu est un concept qui a émergé dans les gauches plutôt radicales, et, c'est vrai, pour reprendre un schéma simple de deux gauches (une disons libérale et l'autre disons ouvriériste/socialiste), plutôt dans la gauche socialiste que dans la gauche libérale actuellement aux avant-posts.

Il n'en reste pas moins que c'est un concept absolument de gauche, que le mysticisme démocratique a toujours été et est encore exclusivement de gauche ( l'extrême-droite se sert des incohérences pour notifer le fait que "le bon peuple" et "les dirigeants" divergent alors qu'on se dit en démocratie. Bref, opportunisme politique quoi ), qui se sert de cette mystique de substitution pour cacher son vide de valeur fondamental.
Il est vrai que la gauche libérale -- la tienne -- remplace le mysticisme "du peuple" ou "de la démocratie absolue" par le mysticisme tout aussi stupide des droits individuels (~DUDHC et autres variantes, qui aujourd'hui dégénèrent via l'envie de pénal en demandes de droit à infinis qui ressemblent à s'y méprendre à des interdictions)
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Pour revenir sur la définition, ta définition est simplement fausse. Beaucoup de mouvements dits populistes se sont mariés sans aucun problème avec un messianisme un brin tyrannique du genre "donnez moi tous les pouvoirs tout de suite je vais régler tous les problèmes immédiatement" [selon le supposé "bon sens" monolithique du peuple ]

Par ailleurs si l'on prend la définition longue de Wikipédia ( la courte comporte une phrase délirante) :

Le populisme met en accusation les élites ou des petits groupes d'intérêt particulier de la société. Parce qu'ils détiennent un pouvoir, le populisme leur attribue la responsabilité des maux de la société : ces groupes chercheraient la satisfaction de leurs intérêts propres et trahiraient les intérêts de la plus grande partie de la population. Les populistes proposent donc de retirer l'appareil d'État des mains de ces élites égoïstes, voire criminelles, pour le « mettre au service du peuple ». Afin de remédier à cette situation, le leader populiste propose des solutions qui appellent au bon sens populaire et à la simplicité, mais ignore complètement les réalités de la décision politique (notamment le fait qu'elles doivent être inscrites dans un agenda, qu'elles doivent tenir compte des avis parfois contradictoires de la société civile), comme la complexité des situations décrites. Ces solutions sont présentées comme applicables tout de suite et émanant d'une opinion publique présentée comme monolithique.

Les populistes critiquent généralement les milieux d'argent ou une minorité quelconque (ethnique, politique, administrative etc.), censés avoir accaparé le pouvoir ; ils leur opposent une majorité, qu'ils prétendent représenter. S'ils accèdent au pouvoir, il peut leur arriver de supprimer les formes traditionnelles de la démocratie, au profit d'institutions autoritaires, présentées comme servant plus authentiquement « le peuple ».


Le premier paragraphe indique clairement que la Révolution Française est un mouvement qu'il conviendrait de nommer populiste, parce que c'est honnêtement le mouvement qui correspond le mieux à cette définition jusqu'à la caricature...
Le second que ta définition est fausse.

Enfin, pour l'implication dans l'autre sens, elle est fausse également vu que certains mouvements pro-hyper-démocratiques n'ont jamais rien eu à voir avec le populisme tel qu'il est entendu ici...

Bref tu racontes n'importe quoi en présentant tes élucubrations ignares comme l'évidence même au point de te moquer. (ça, par contre, ça peut fournir une définition péjorative du populisme smile Ainsi avec cette définition sensée, damnvoid est populiste. )
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Après des pénibles explications, détendons-nous avec une belle citation:
Jean Claude Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond :
Il faut toujours rappeler qu’il y a peu de temps encore, le terme de « populisme » était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXème siècle. Ce n’est que depuis quelques années que Le Monde et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infâmant qui est maintenant le sien) ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme « fasciste » ou « réactionnaire » toute inquiétude ou perplexité du peuple à l’endroit des décisions qui modifient sa vie, et que prend l’oligarchie régnante dans le silence de ses bureaux, après consultation de ses prétendus « experts ».


J'ai souvenir aussi d'une belle citation de Gómez Dávila mais #flemme# (en gros : le populisme, c'est le nom que donent les démocrates à la démocratie quand elle ne va pas dans leur sens... )
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard

La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

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Mind the gap ?

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Nil (./117) :
Via Israël, mais en même temps, la spécificité du judaïsme est qu'avec la destruction du temple de Jérusalem, ils ont comme "mission" de faire comme si ce temple était en eux

C'est ce qui fait une des facettes extraordinaire et unique dans l'histoire de l'humanité du peuple juif : sa persistence après près de 20 siècles de diaspora. Je ne connais aucun équivalent.

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Il y a les Gitans, peut-être ?

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Force est de constater qu'ils arrivent moins à s'insérer dans la société contemporaine. Ils ont moins de pouvoir, et se retrouvent d'autant plus isolés. Mais c'est vrai que c'est un OVNI.
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