Vu dans les commentaires de rue89:
La vérité, c'est que le travail ne sert pas à grand chose, à part rapporter de l'argent et maintenir la paix sociale. Regardez autour de vous, et tentez de classifier les travailleurs dans les catégories suivantes :
- ceux dont le travail pourrait être aussi bien fait par une machine, aujourd'hui ou dans un avenir raisonnable : ouvrier, caissiers, nettoyage, employés de banque…
- ceux dont le travail est induit par le travail des autres ou la souffrance qu'engendre ce travail : une partie des médecins, psychothérapeuthes et infermières, les garde malades, les garde d'enfants, une partie des restaurateurs, les DRH… En gros, la quasi-totalité des services à la personne - un des axes essentiel de l'emploi de demain.
- ceux dont le travail est induit en grande partie par la misère et donc le chômage : policiers, assistants sociaux, gardiens de prison, éducateurs…
Quel pourcentage de la population échappe à cette classification ? Dans ceux qui y échappe, une autre classification :
- ceux qui, si on leur donnait les moyens de vivre autrement, feraient quand même leur travail : chercheurs, une partie des enseignants, une partie des informaticiens, les artistes…
- ceux qui font un travail indispensable, irremplaçable et qui ne pourrait pas être fait par le reste des citoyens s'ils en avaient le temps libre…
Vous vous retrouvez avec quel pourcentage de la population ?
L'arnarque, c'est qu'on désigne en France par le mot « travail » trois réalité différentes :
- le travail à l'école - alors qu'il ne s'agit pas de travail, mais d'apprentissage. Ce qui est effectivement indispensable. Mais ça n'est pas vraiment un travail, d'autres langues, comme l'Italien, ne font pas cette confusion.
- le travail non qualifié et abrutissant, qui n'apporte pas grand chose à part de l'argent à la fin du mois et la santé en moins à la fin de la vie.
- le travail de haut niveau, qu'il soit manuel (artisanat), artistique ou intellectuel. Celui-ci apporte effectivement quelque chose à celui qui le fait. C'est d'ailleurs pour cela qu'il le ferait de toute façon même sans salaire s'il avait des revenus par ailleurs.
L'arnaque, c'est qu'on a une classe dirigeante, qui est majoritairement dans le troisième cas, qui explique à une majorité de gens dans le second cas que le travail est une valeur en soit (je pensais que c'était un moyen) et qu'il est indispensable à la dignité humaine…
(http://eco.rue89.com/2009/09/08/mon-meilleur-copain-sdf-environ-515-euros-par-mois?page=1#comment-1041334)
Vous en pensez quoi?