Des news du chat noir en direct
----------------------------------------------------------
Miaou!
Le larguage des amarres à Port Olona s'est déroulé sous le regard d'une dizaine d'amis qui ont fait le déplacement le mardi 7 vers 20h. La journée avait été bien remplie et le Chat aussi...
Chargé de toute la nourriture longue conservation, de l'eau et de nos affaires, Guy et moi étions un peu à l'étroit car les coffres débordaient "un peu". Nous sommes quand même partis mais dehors le vent et la mer n'étaient pas spécialement agréables car avec un vent contraire et une mer très agitée cela débutait bien.
Avec notre flux de ONOuest nous étions donc au près en direction de la Galice. La mer était suffisament énervée pour que nous n'ayons plus très envie de manger la première nuit. Je me suis détendu quand la mer s'est assouplie mais Guy n'a mangé que deux pommes en trois jours et aura même été nourir les poissons par deux fois (ce qui est une première!!!).
Ca secoue, mais tout va bien car nous avons une moyenne de 4nds sur les premières 24h, un peu davantage sur le second. La suite aurait dû se passer un peu différemment en ce qui concerne la météo car le flux d'Ouest "devait" revenir à la normale nord-nord-ouest dès le jeudi, mais c'est à peu près le contraire qui s'est produit. Nous avons eu de la pétole de sud-est, puis de la pétole de sud-ouest, puis un renforcement de sud ouest avec des moments à 25nds. Pour une transgascogne, on aurait pu rêver mieux...
Résultat, nous avons mis 3 jours de près dont 1j de pétole pour arriver à Cariño où nous avons relaché un peu. Repartis le lendemain avec toujours ce vent dans le nez avec les Iles Cies dans la mire, mais la fraîche nuit du 12 au 13 aura été de trop car serrer le vent avec une tenue complète et une couche thermique complète (ciré complet et bottes, mais aussi haut et bas polaire, cagoule et gants étanches) ne faisait définitivement pas partie de la promesse du voyage. J'ai décidé de faire une seconde escale au plus court afin de soulager ma mauvaise humeur.
Nous nous sommes donc retrouvés dans la petite ria de Corme y Laxe mais l'ambiance et les villages n'étaient pas vraiment sympa. Nous avonc tout de même passé la nuit ici car c'était aussi le point de rendez-vous pris avec Eliane qui a fait la route pour retrouver Guy et revenir ensemble. Le Chat Noir était le plus grand yacht du port, c'est peu dire! Nous avons passé la soirée ensemble et dormi tous les trois dans le Chat Noir vu qu'il n'y avait pas d'hotel dans le bled.
Le lendemain, vu l'abri du port pas très bon par SOuest, nous sommes parti convoyer le bateau vers un abri de qualité. En route pour Camariñas avec Guy en sachant que nous avons devant nous ce flux de sud ouest en pleine face, avec comme nous l'avons vu les journées précédentes un renforcement thermique en journée atteignant 7B. C'est bien ce que nous avons eu, avec une mer grosse et croisée comme souvent ici. Nous avons éprouvé le Chat Noir à tirer des bords dans ces 4 bons mètres de houle déferlant de temps en temps sur le pont, avec des grains sous les cumulonimbus à 35-40nds et une pluie torrentielle. Stoïque, en tous cas j'essaie!!!
Le bateau tient ses promesse et fait route rapidement, mais ce sont nos fesses et nos dos qui demandent l'escale. Le pont est plusieurs fois submergé, nous, trempés ou ne touchant plus le pont dans les mouvements les plus violents.
Arrivés à Camariñas dans la marina. C'est d'ici que je vous écris et que je vais patienter encore un peu pour espérer pouvoir faire route au sud, car j'ai épuisé mon quota de près serré au large. Je vais récupérer ce que je n'avais pas pu embarquer depuis les Sables (c'est là que le coffre de la voiture d'Eliane est bien utile) comme par exemple un petit canot gonflable pour débarquer depuis un mouillage sans avoir à y aller à la nage et une aile de traction qui pourrait servir comme voile de secours.
Ma décision finale est en train de se prendre concernant le reste du voyage. Avec une semaine de vent contraires, je dois admettre que mon timing pour faire ma grande boucle via les Canaries et les Açores est trop serré et que une fois mis le doigt dans l'engrenage des Alizées, faire demi tour et revenir au près dans du vent fort revient à se convertir en "témoin de Jéhovah" et se faire mal pour le reste de l'existence (ce que je compte pas faire justement). Je dois donc me rendre à l'évidence: j'ai prévu trop peu de temps pour mon programme initial, et si je dois me restreindre à revenir pour fin aout, je dois ne pas descendre trop loin au sud. Le choix va se faire sur le programme ces jours-ci.
D'ici là, je vais profiter de la Galice et de ses bons petits plats, de l'accueil vraiment chaleureux des habitants sans oublier les paysages vraiment à mon goût. J'aurai probablement Internet plus souvent que prévu du coup, et je vais essayer de vous montrer davantage de chose au fil du voyage. Je n'ai actuellement que du film, donc je vais aussi faire quelques photos.
J'ai commencé par râler un peu, mais je dois aussi préciser que voir le Chat Noir ici, avec son pavillon de courtoisie espagnol me fait énormément plaisir. Il marche vraiment bien et il a une réelle capacité à naviguer au grand large. En escale il ne se passe pas une heure sans que quelqu'un vienne m'en parler ou le prendre en photo. C'est super amusant. Ainsi que d'avoir eu par dix fois au moins des dauphins avec nous pendant la traversée. J'ai tout en film, mais pas envoyable comme ça.
J'espère que vous allez tous bien,
Gros miaou à tous,
Patrick
je veux en savoir plus 
Fichier joint : FOURQUET - Lifestyle3.pdf
