Prehisto (./149) :
Je pense que dans l'esprit des gens, ils s'en foutent si tu meurs après avoir fumé.
Je parlai de la (sa) peur personnelle de la (sa) mort. Que l'individu projette sur la société en sacralisant toute forme de "politique publique" visant à "réduire la mortalité" ici ou là. C'est presque devenu la raison morale ultime qui autorise tous les moyens, même la privation de liberté, même l'ingérence, même l'enlèvement d'enfants... alors qu'au fond, bon, en soi-même, ça n'a pas grand sens.
A titre d'exemple, c'est toujours l'argument employé pour justifier l'augmentation des taxes sur le tabac, l'alcool, ...
Je comprends bien que l'on préfère vivre longtemps, et que tant qu'a faire c'est mieux d'avoir des actions dans ce sens là que dans le sens contraire. Mais mettre ça au dessus de tout le reste, c'est un espèce de triomphe du vide moral et idéologique, presque un retour primaire à notre nature la plus animale qui lutte pour la (sur)vie.. si tu ne mets aucun contenu, aucun sens véritable sur la vie, à quoi ça sert de vouloir la pousser la plus possible ? Puisqu'elle même n'est que non-sens ?
Il fut un temps où la morale était plutôt extrémiste dans l'autre sens: il y avait des causes si nobles que tu devais te précipiter d'y aller te faire tuer pour la grandeur, la patrie et l'honneur de la famille..
Aujourd'hui j'ai un peu l'impression que l'on tombe dans un relatif excès inverse: y'a plus vraiment de valeurs ou de morale donc le seul truc commun auquel on tient c'est la vie, par conséquent ça prends le dessus sur tout, jusqu'à pousser la notion à l'hystérie.