Oui y'en a plein de sympas et tolérants qui savant s’adapter etc

Personne n'a jamais dit l'inverse.
Disons juste qu'il y a une petite minorité agissante qui fout sacrément le bordel, d'abord en mettant un max de pression culturel à la majorité (dans la plupart des pays arabo-musulmans, encore dans les années 50 et 60, on buvait du vin local, mettait peu le voile et se moquait des tenues afghanes, maintenant les islamistes ont toutes les positions morales et d'autorité et plus grand monde ne sort découvert, pour ne pas parler du sort du vin ), ensuite, pour certains, un minorité de la minorité, en passant à l'action violente et au terrorisme.
Mon propos n'est pas de dire que tous les musulmans seraient comme la minorité de la minorité terroriste, mais de dire que c'est la minorité islamiste (ou salafiste ou wahhabite, c'est pareil ) le problème, et qu'on ne peut pas comprendre ce mouvement politico-religieux sans le replacer dans son cadre, l'islam et la société arabo-musulmane. (comme on ne peut pas comprendre le naissance du protestantisme sans le placer dans son contexte adéquat, la société médiévale catholique tardive** ).
Cette minorité islamiste, au cas où certains ne s'en rendraient pas compte, est en train de gagner sa guerre culturelle dans le monde musulman*. Elle a été menée par des gens intelligents qui ont lu Gramsci (les frères musulmans), a profité des pétro-dollars monarchiques et de l'appui d'agences occidentales (la CIA, surtout).
Et contre ça on ne fait strictement rien. On "lutte" contre une des conséquences du phénomène, la frange armée et djihadiste, mais face à l'islamisme, y compris sur notre sol, on fait des appels à la tolérance et au compromis. C'est dire à quel point on a
rien compris. On va droit dans le mur. La situation s'empire de jours en jours, et ferait presque penser aux prémisses de la guerre civile algérienne, mais tout ce que nos autorités ont à dire, c'est "pas d'amalgame", entre deux voyages en Arabie et au Qatar.
Les gens les plus extrémistes que je connais sur la question sont ceux qui ont vu le sujet de prêts, i.e des algériens qui ont gouté à la guerre civile. D'après eux il faudrait pendre tous les islamistes par les couilles avant qu'ils ne rependent leurs méfaits. Voilà ce qu'en pensent les gens qui les ont fréquentés et subis sans se soumettre. Mais c'est vrai que, dans le pays, je sens malheureusement beaucoup plus de volonté de soumission que d'opposition, de corruption morale que de dignité.
Malheureusement, Houellebecq a peut-être encore raison, une fois de plus.
* : y compris dans les minorités musulmanes situées en pays occidentaux. Et oui l'intégration s'est plutôt mal passée dans l'ensemble.
** : pourtant Dieu sait que j'aime le catholicisme et déteste le protestantisme, bref je suis loin de faire l'
amalgame. Il n'empêche que l'un est né (hérétiquement) de l'autre, dans une sorte d'opposition ou de renversement. Entre l'islam bon-vivant, fataliste, modéré et accommodant (qui a existé, et qui existe encore ici et là) et l'islam rigoriste, propéhtique, belliciste, il y a peut-être ce genre de dialectique, de mouvement de balancier.