
Ce qui est pénible, c'est que concernant le futur E5, on ne connaît pas l'indice d'octane ? 95 ou 98 ? Que devient le 95(E5) ? (déjà en perte de vitesse :/)
Meowcate (./56082) :L'auteur a beau être (d'après ta description) un gros égocentré imbu de lui-même, il est légitime dans sa demande : lorsqu'un accord est passé entre un auteur et un tiers concernant une oeuvre de l'esprit, si les bénéfices tirés par le tiers de cet accord sont sans commune mesure avec l'accord initial, il y a des leviers juridiques pour le faire évoluer. Je pense (à vérifier) que le fait que la Pologne soit dans l'UE, et que toutes les parties soient polonaises fait qu'il (l'auteur) n'a pas trop de souci à se faire (peut-être par contre que sa demande sera jugée trop élevée).
Voilà donc où nous en sommes donc, l'auteur essaie maintenant de prendre une grosse part du gâteau, part qu'il a refusé à l'origine parce qu'il ne pensait pas que le gâteau puisse être si gros. Pourtant les jeux et la sortie de la future série Netflix lui assurent que les ventes de ses livres s'envolent dans tous les pays.
Zerosquare (./56084) :La première partie de l'argumentation ne sert à rien en terme d'argumentation juridique, pour le coup (ce n'est pas parce que tu estimes quelque chose que la boite doit en profiter). Et pour la seconde partie, en fait, c'est même plutôt l'inverse : la boite, ayant moins de droits à reverser au début, a eu plus de fonds à consacrer à d'autres choses (la prise de risque n'est pas prise en compte dans la question du reversement des droits d'auteur/droits voisins).
Là, c'est quelqu'un qui a cédé ses droits pour faire des jeux vidéo, en disant "de toute façon ça se vendra pas". Ces droits ont été utilisé... pour faire des jeux vidéo. Qui se sont bien vendus. C'est être sacrément de mauvaise foi que de vouloir renégocier après coup, quand on n'a pas voulu croire à un projet et qu'on a laissé quelqu'un d'autre prendre des risques et investir de l'argent à sa place.
Nil (./56085) :Et pourtant si !
La première partie de l'argumentation ne sert à rien en terme d'argumentation juridique, pour le coup.
Zerosquare (./56089) :Sauf qu'à la base, l'auteur ne demande rien, on vient le voir pour ça, donc ça n'est pas vraiment comparable.
Par ailleurs, si le jeu avait fait un flop, est-ce que le studio aurait pu dire "finalement, remboursez-nous X % du prix d'achat des droits, ça a moins bien marché que ce qu'on avait prévu" ?
Zerosquare (./56089) :Sauf qu'on ne sait pas ce qui s'est dit entre les deux parties.
Il y a une différence importante entre un auteur qui cède ses droits pour une somme dérisoire à un éditeur peu scrupuleux parce qu'il est inexpérimenté, et un auteur chevronné qui estime qu'une œuvre dérivée n'aura pas de succès commercial.
Un juge se montera certainement plus compatissant à l'égard du premier (ça peut aller jusqu'à l'annulation pure et simple du contrat, si les conditions sont jugées vraiment abusives) qu'à l'égard du second.
Nil (./56090) :Qu'est-ce que ça change ?
Sauf qu'à la base, l'auteur ne demande rien, on vient le voir pour ça, donc ça n'est pas vraiment comparable.
Zerosquare (./56089) :Sauf que ça n'a rien à voir. Dans le cas que tu évoques, l'objet du contrat est illégal, donc il n'a dès le départ aucune valeur juridique.
Si tu demandes à quelqu'un de te tirer dessus, même s'il y a un contrat, la personne peut être poursuivie et condamnée pour homicide même si tu as clamé sur tout les toits que tu voulais prendre une balle.
Zerosquare (./56091) :Pour cette partie, je répondais juste au fait que la boite pouvait arguer qu'elle avait fait des investissements pour rien (ou avec un mauvais retour). Le risque de l'investissement, c'est l'investisseur qui le fait, pas l'auteur qu'on vient chercher pour ça, d'où le fait que la réflexivité que tu proposes ne peut pas se justifier.
Un contrat est un contrat ; il faut que les deux parties soient d'accord entre elles pour qu'il y ait signature, donc savoir quelle partie a initié les discussions n'a aucune importance.
Meowcate (./56092) :Il suffit d'un contrat qui limite l'utilisation de l'univers dans le temps (en particulier les noms des personnages et des lieux) et c'est réglé. C'est comme ça que la Warner officie pour ses adaptations (et qui fait que ça peut aller jusqu'à poser des problèmes à certains auteurs qui se retrouvent à devoir demander à Warner l'autorisation de publier une suite). J.K. Rowling a relativement bien négocié la chose (en protégeant en particulier l'accord qu'elle avait avec Bloomsbury pour toute la partie production littéraire), mais ça a été moins bien réussi pour l'univers de Tolkien (où New Line Cinema a fait un énorme travail pour interdire tout ce qui avait été édité ou diffusé sans autorisation explicite, en particulier en ligne, avec une stricte gestion des droits)
Je me demande quel type de contrat a pu être fait pour qu'il suffise à couvrir "toute" utilisation de l'univers dans les créations de CDPR.
Le problème est que, sauf erreur de ma part, CDPR est venu proposer un nouveau contrat . Je ne sais pas pourquoi, mais on sait qu'ils sont très fans de l'univers : peut-être qu'au vue des ventes, et ce qu'ils préparaient pour le deuxième volet, ils ont voulu que l'auteur gagne davantage pour son travail ? mais ce dernier est resté sur ses positions.