Flanker (./221) :
Mais il faut assurer la compatibilité avec l'existant, et avoir un truc opérationnel rapidement, pas comme le css 2 qui 10 ans après, commence toujours à être utilisable. Si tu sors une norme qui n'est pas déjà implémentée, tu peux être sûr qu'elle ne servira jamais... Tu auras une première implémentation complète dans 4-5 ans, et qui l'utiliserait ? vu que les formats existants font la même chose, sont déjà utilisables et tu n'as pas de problème de compatibilité
Oui mais ça veut dire que tu favorises un concurrent au profit d'un autre (qui va avoir une sacrée avance, puisque les autres vont mettre "4-5 ans" à avoir une implémentation complète).
Et il ça ne peut se finir que de la façon dont c'est en train de se finir (et c'est ce qui s'est passé avec le BlueRay/l'HD-DVD) : une espèce de guerre où au final un des perdants majeurs sera le consommateur qui a fait un choix et qui, très rapidement, se retrouve avec des données inutilisables ou un logiciel poubelle.
Définir un format commun (même si c'est "juste" un format d'échange universel, lu et écrit par le plus de monde possible, comme l'est MusicXML) sera peut-être ùpo,s efficace qu'un format "définitif" et spécifique, mais sera largement plus utile à tout le monde.
Je reprends l'exemple de MusicXML (qui n'est pas normalisé, qui est en constante évolution, et qui a été adopté par tous les acteurs majeurs des éditeurs de logiciels de PAOMus). Il a fallu plusieurs années avant que les acteurs majeurs ne se décident à l'implémenter. Les enjeux sont énormes (il y a une guerre commerciale assez virulente entre les trois plus gros éditeurs). Mais au final, on en arrive exactement à la situation de la bureautique : aujourd'hui, tout le monde propose les mêmes fonctions. La différence se fait sur le détail, sur les plug-ins et sur l'interface utilisateur. Chaque logiciel a son propre format de données, spécifique, plus abouti que MusicXML (mais c'est justement pour ça que MusicXML est en constante évolution : pour coller à la réalité de la complexité des partitions).
Et ça marche : la politique actuelle des éditeurs est d'implémenter MusicXML parce que c'est devenu un atout marketing fort (ça résout les problèmes de compatibilité antérieure, d'échanges de données, etc.)