Nil
:
La population Israelienne n'a rien (à quelques exceptions près) contre les palestiniens,
Je pense que c'est faux ou au moins exagéré.
Evidemment, il y a des forces de paix et de progrès en Israel. Pourtant le racisme est bien là, un racisme d'extrême droite brutal et vulgaire, ou, plus subtilement, un condensé de mauvaise foi et de haine non avouée.
C'est très bien de supposer qu'à la base le peuple israelien n'a pas d'intention aggressive, mais il serait bon qu'il le prouve, par exemple électoralement. Or, ces dernières années, on ne peut pas dire que ce soit le cas.
sauf contre les terroristes (oui, certains sont des résistants, mais d'autres sont des terroristes, il y a les deux, et la part des choses est difficile à faire).
Je ne pense pas qu'il y ait une frontière entre résistance et terrorisme. Je ne pense pas que le concept de terrorisme soit pertinent. c'est un concept qui obscurcit plutôt qu'il n'explique.
(Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que des meurtres atroces comme peuvent en commettre des kamikazes soient justifiés ou moraux d'une quelconque façon.)
Quand on va en Israël, on voit clairement qu'il y a une politique de société à deux vitesses dont une est vraiment derrière l'autres (et parfois pour des points tels que l'hygiène alimentaire) et on peut comprendre que, excédés par les inégalités forcées, certains aient envie de frapper. et même fort.
Certaines photos satellites du "mur" sont particulièrement frappantes. D'un côté, un riche quartier résidentiel. De l'autre côté, des bidonvilles infames.
En faisant abstraction cinq minutes de toutes les problématiques religieuses, historiques, nationales, cette situation ressemblent le plus à l'ancien apartheid en Afrique du sud. Avec, dans le rôle des colons blancs, les colons israeliens, et dans le role des autochtones noirs, les autochtones palestiniens.
Ce n'est pas un hasard si Israel avait des relations particulières avec l'ancien régime sudafricain, et les positions de Nelson Mandela sur le conflit ne sont pas un hasard non plus (Voir la citation de mon premier post).
Il faut bien voir que d'un côté comme de l'autre, on ne peut pas dire qu'Arafat ait tout fait pour la paix.
Je pense simplement qu'elle n'était pas entre ses mains. Mais il l'a voulu réellement, et l'a rendu possible (mais il n'a pas non plus voulu sacrifier jusqu'au bout son idéal de justice pour une "paix piteuse"). A un moment, Israel avait le choix d'une paix des braves.
Ce que je trouve anormal, c'est que Israëlien et Palestiniens auraient du commencer par faire la chasse aux terroristes des deux côtés.
Je trouve que ça n'a pas beaucoup de sens, c'est une vision erronée.
Les extrémistes des deux côtés ne sont pas les ennemis des représentants gouvernementaux modérés. Ce sont au contraire des soutiens (pas forcément des alliés) indispensables ; la séparation factice entre modérés et extrémistes permet simplement de se faire une respectabilité à l'étranger.
L'exigence de "lutte contre le terrorisme" est, quelque part, une arme politique contre les palestiniens, parce que l'équivalent ne pourra jamais être exigé des israeliens, leurs extrémistes faisant largement partie de l'appareil d'état ou de l'appareil militaire.
Et bien sûr, cette lutte contre le terrorisme est vouée à l'échec. il faut au contraire, autant que c'est possible, faire des mouvements "terroristes" des partenaires, les normaliser.
Difficulté principale : les extrémistes d'un côté sont hors la loi, là où ceux de l'autre côté ont un poids "démocratique". Il y a une certaine inégalité des forces, et elle sera toujours présente tant que les deux partis n'auront pas le même pouvoir, c'est à dire un gouvernement réel pour la Palestine. Tant qu'il n'y a pas de pays Palestine, on ne peut rien faire, on ne peut pas penser à une gestion équitable du conflit. On ne parle pas de la même façon à quelqu'un à la tête d'un pays (avec les répercussions économiques que ça implique et les devoirs façe à la communauté internationale) ou à un représentant d'un état "toléré".
Pourquoi traiter les adversaires de manière symétrique s'ils ne le sont pas?
Il est possible d'équilibrer le rapport de force en accordant plus de soutien à la partie la plus faible, c'est ce qui est le plus naturel et ce qui se fait partout dans le monde, sauf, hélas, dans le conflit israelo-palestinien.
C'est assez confus, mais je pense que la dernière chose à avoir concernant ce conflict est un avis tranché. C'est avec des avis tranchés qu'on est arrivé dans une impasse.
La faiblesse fait perdurer le conflit.
En réalité, mon seul avis tranché, c'est le besoin d'une implication forte de la communauté internationale dans le conflit, avec une plus grande reconnaissance des droits palestiniens... Pour la suite...?? Je ne suis même pas sûr qu'un état palestinien soit une bonne solution...