des bois de renne en moumoute avec des grelots
Allez un reportage:
pour les photos ça va commencer pour ma part le samedi matin, étant constamment les mains dans le cambouis le vendredi.
Quelques mots du voyage : le vendredi, la moyenne a été parfaite les 3 premières heures. 105km parcourus, tout allait bien, temps gris mais pas la misère non plus. Arrivés aux environs de Brengue, le P50 commence à donner des signes de faiblesses. comme s'il manquait de l'essence. il me faudra 3 arrêts (1 tous les 5km, et encore...) pour comprendre que le flotteur est percé. je corrige donc le problème en tordant la patte de flotteur pour baisser un tant soit peu le niveau de cuve. Et j'appelle dans la foulée Loïc pour qu'il passe prendre le nécessaire pour réparer le samedi, en espérant que ça ne soit que ça. Trois arrêts plus loin, je découvre la suite du problème : niveau trop haut malgré tout, donc mélange bien trop riche, et la température chutant, carbu qui givre. et dans le genre "putain bien", de quoi faire des glaçons pour le ricard
Mais malgré tout, on connait le problème, et ça roule. A ceci près, la route se déroule bien, temps gris ou pluvieux, et paysages magnifique, Stéphane a choisit des routes superbes, à refaire absolument ! Après le Quercy blanc, une superbe descente sur saint Céré, puis la vallée de la Dordogne, des kilomètres qui se font bien, car plats, le carbu ne pense pas à givrer, car je peux rouler moteur dans les tours. Quelques courses à Argentat, histoire d'amener les saucisses, et on repart, pour la montée la pire du voyage. Qui nous a pris de court tant moi que Stéphane, qui avait bien fait attention aux routes empruntées pour éviter ce genre de bévue. on finira à pied sur au moins 500m des 3km de montée, sacrément raide.
Après cette côte, on a senti la différence d'altitude, la pluie se transforme en grésil, les premières plaques de neige apparaissent, et la nuit tombe. Toujours mes arrêts après chaque côte, tentant à chaque fois quelque chose de nouveau pour atténuer un peu le givrage de carbu, mais rien n'y fait.
On arrive donc après un départ à 8h du mat, à 19h15 à Egletons, contents de faire une pause

on vient de faire près de 10 bornes sur du verglas, mais même pas peur , gaz en grand et roule ! les mobs se comportent carrément bien, certainement à cause du surpoids additionné des pneus fins.
Devant un brassin de Noël on avise de la suite des évènements. On décide donc de continuer, et de tenter de rallier les copains, installés devant le feu avec un confit de canard.
Toutefois, la barmaid très sympa nous file les numéros et noms des 4 hôtels qui seraient susceptibles de nous recevoir si jamais pépin.
On commence à croiser les premiers attroupements de Millevachistes, un peu étonnés de nous voir en mopeds d'une part, et de savoir qu'on vient de faire 250 bornes d'autre part, ça force l'admiration :lol:
Seulement, au 3ème arrêt dégivrage, petit souci, ou plutôt gros : l'Amigo de Stéphane perd sa pédale au démarrage. Celle-ci , déjà soudée, n'a pas résisté aux vigoureux mollets de l'ami
Cela sonnera le glas de la montée nocturne, heureusement juste après, un hôtel nous accueillera, les patrons très sympas nous trouvent une chambre et nous gardent la viande au frais pour le lendemain midi

S'ensuivra bières, copieux repas, et douche puis dodo.
Une nuit de dodo vient de passer. petit déj', puis Stéphane va faire souder la pédale dans le garage voisin de l'hôtel. Voilà où on va, vu depusi l'hôtel:
En parallèle, je me dis que vu que ça givre toujours, autant baisser encore le niveau de cuve. je ne ferai que 100m, j'ai peut être un peu forcé

On s'attaque donc à la route entre Maussac Gare et Meymac, beau ruban d'asphalte. mais qui monte quand même un peu :lol: mais une route propre et pas trop viroleuse se grimpe mieux que la même pourrie et avec un virage tous les 100m, c'est comme ça.
Après un petit loupage de panneau, on trouve enfin le point de ralliement:
on commence à voir les bébêtes habituées à la neige:
petite vérif d'huile avant la montée:
un side bien réalisé, tout en alu riveté:
et pleins de curieux autour de nos mobs

j'ai bien proposé à ceux-ci d'essayer le P50 jusqu'à Millevaches, mais le subterfuge n'a pas marché
on repart donc, en pédalant quand même pas mal, le P50 ne veut plus marcher qu'à plein régime ou bien s'éteindre, les démarrages sont donc très laborieux

mais peu ou prou, ça monte, avec l'altitude je ressent quand même quelque fatigue pulmonaire. le jeu consiste donc à descendre dans les combes pleine balle, tant pis pour les soupapes, pour grappiller quelques précieux 10m de moins à pédaler de l'autre côté

mais le coléoptère aime prendre des tours, et rien ne s'affolle en haut, malgré tous mes efforts
Et enfin, après un dernier arrêt dégivrage et descente d'aiguille à 200m de l'arrivée, le panneau tant espéré!
Voilà ce qu'indique le compteur:
et la vache a toujours le sourire :
Ne reste plus qu'à arriver au bivouac, et passer à la corvée de bois.
Le reste se passe de commentaires, les photos parlent d'elles-mêmes:
Il triche, il a un variateur! :lol:
de tout :
celle là nous a doublé au retour, elle envoyait komilfo :lol:
une meute bizarre, qui va mettre l'ambiance

:
après avoir mangé, monté la tente et préparé les affaires, puis changé le flotteur du P50, on fait un tour sur le bivouac. quelques étrangetés, comme cette caravane pour chien :
garbure
des bivouacs très élaborés, de vrais bars :shock:
et enfin, la partie technologique, made in Millevaches, pour tenter de résoudre, si jamais le flotteur neuf ne suffit pas, les problèmes de givrage de carbus:
merci aux organisateurs d'avoir prévu les cubis de 5L pour le vin chaud, ça m'a permit de récupérer la poche qui est à l'intérieur pour tenter un bricolage maison

au dessus, au cas où ça ne suffirait pas, une brique de lait, qui semble être la formule anti-glace selon un pote à Didier
puis les préparatifs de départ
la 400 four d'un ami se sent si bien qu'elle décide de rester encore un peu
Nous nous en irons avec Stéphane vers 11h15, après que la 400 ait redémarré. même pas 10mn pour s'extraire de la fange des motards ayant peur du verglas, nous ça passe tranquille 8) les potes en gros cube mettront une heure pour la même distance... on avait déjà dépassé Egletons
Etant partis tard, on roulera non stop pour espérer ne pas arriver aux calendes grecques. Deux ou trois petites modifs de parcours pour grappiller quelques % de montée, et ça roule. un retour à 27km/h de moyenne, pas de souci à déplorer sur le trajet, si ce n'est que j'oublierai à Caussade de remettre la jauge de remplissage d'huile, ce qui m'occasionnera une 20aine de km plus loin une belle chute de puissance, mais a priori sans dégâts pour le moteur. Heureusement les kleenex existent, j'en ferai un bouchon de fortune.
J'ai bien compris pour le coup comment marche le graissage "by splash", la sacoche cavalière gauche aussi d'ailleurs
Arrivés chez mes parents à 21h05, Stéphane partira peu de temps après, l'amigo sentant l'écurie

il en oubliera son sac à dos !
Si c'était à refaire? Sans hésiter. donc Millevaches 2013, nous voici! En P50 par contre, je ne sais pas. Y'a un Flandria qui serait pas mal pour trainer une remorque chargée, et permettre à une (ou des) mobs de moindre puissance de rouler plus sereinement. Ou bien la Yam, mais l'Arlésienne, moins sur. c'est très bien les petites machines sur la neige.
et cette dernière photo, qui clôture le reportage:

8)
Bizatous