Zerosquare (./2909) :Disons qu'il y a un contexte et des endroits où on peut se défouler et d'autres non.pedrolane (./2906) :Jusqu'à un certain point seulement. Vouloir éliminer complètement les pensées "dérangeantes" (j'ai bien dit les pensées, pas les actes) jusque dans le cadre d'une discussion en groupe restreint, non seulement ça ne marche pas, mais c'est dangereux : c'est comme ça qu'on crée des populations névrosées, et des gens qui finissent par péter les plombs et mitrailler tout le monde.
Contenir ses accès de colère/stupre, c'est toujours un premier pas vers plus de paix/respect entre tous, non ?
Les arts et les pratiques physiques et sportives (y compris le sexe [consenti, évidemment] qui est à la fois artistique, physique et sportif, d'ailleurs - les bonobos l'ont bien compris) sont une bonne façon de libérer les tensions dans un cadre donné.
Après, il peut y avoir un problème quant à la définition de ce qui est englobé dans "art", et "pratiques physiques et sportives" (est-ce que certaines expressions artistiques qui peuvent perturber doivent être contenues [l'exemple du statut du lolicon en France est symptomatique, mais ce n'est pas le seul] ? est-ce que les à-côtés du sport [heurts entre supporters jusqu'à un certain point] peuvent être considérés comme une extension de la libération de tensions dans un contexte défini ?), et ce n'est pas pour rien s'il y a parfois des poursuites dans un cas contre dans l'autre.
Mais sinon, je suis partisan d'avoir des espaces libératoires (y compris dans le cadre du travail) et qu'on puisse comprendre que certaines manifestations de violence (lorsqu'il n'y a pas d'atteintes physiques ou morales à la personne) soient nécessaires. Dans le cas des discussions à propos des femmes, ce qui pose problème, c'est qu'il y a une forme d'impunité et de normalisation de la chose qui fait que ces paroles qui peuvent éventuellement être dites en comité très restreint avec des amis pour lesquels il n'y a aucune ambiguïté vont jusqu'à être prononcées publiquement, devant les femmes, etc.