Oui je me suis emmêlé les crayons entre géo- et héliocentrisme.
A propos:
Zerosquare (./1356) :
Le lyssenkisme en est un très bon exemple : il "fallait" construire une science qui soit indépendante de celle de l'occident et qui donne les résultats que les dirigeants voulaient voir. Avec de telles bases, ça ne pouvait que partir en vrille.
Après, la sciences et les scientifiques ont leurs défauts (des biais de toutes sortes), pendant longtemps la rigueur était toute relative (vu de notre époque), etc. Mais je trouve que le procès est un peu facile.
1- D'après ce que j'ai pu lire c'est pas exactement ce qui s'est passé avec Lyssenko, il a utilisé un vieux bricolage de paysan qui marche de temps en temps, et les politiciens l'ont catapulté, et il a pété les plombs, mais ça n'a pas été inventé d'en haut, ça a juste été érigé politiquement, et apparemment c'était même pas vis-à-vis de l'occident.
2- Tu serais surpris de voir qu'encore aujourd'hui (je compte à partir des années 70) les querelles de clocher décident qui a droit ou pas à un prix ou à la primauté de sa découverte. J'ai dû te passer
La souris truquée, c'est très édifiant. Il faut voir aussi que ce sont les historiens, les sociologues et la philosophie analytique qui ont décrit et formalisé la démarche scientifique objective impersonnelle, pas les scientifiques d'eux-mêmes. D'ailleurs c'est la Schwärmerei scientifique, toute obsédée qu'elle était de justifier le racisme social, qui a créé le mythe du QI.
Je ne cherche pas tant à faire un procès qu'à déconstruire. Si on élimine le fantasme du scientifique objectif et désintéressé dans sa tour d'ivoire (qui pouvait valoir du temps des Lumières) et qu'on assume qu'aujourd'hui ce sont des chercheurs pros dans des labos soumis à la pression vis-à-vis des subventions, on arrêtera peut-être de s'étonner que la science dégénère régulièrement en Schwärmerei (plagiats, truquages, positions irrationnelles, etc).