Brunni (./3256) :
Je pense que c'est pas nécessairement la même femme qui va parader avec les féministes et demander un mec viril. Il y a toujours beaucoup de filles qui aiment les mecs virils, et il y aura toujours parce qu'à mon avis c'est la nature et tout pointe vers ça.
Oui et non, en fait ce sont deux variables orthogonales.
Tu peux avoir une féministe qui préfère un mec viril/qui aime un homme entreprenant/qui se fait attacher et fouetter dans l'intimité. Ou pas.
Les "féministes" (si tant est qu'il y ait d'un côté les féministes et les autres, ou qu'il n'y ait qu'un féminisme) ne veulent pas qu'il n'y ait plus de virilité, mais que cette virilité ne déborde pas sur les femmes sans consentement ou dans un contexte inapproprié.
(Il y a d'ailleurs beaucoup de féministes dans les milieux des sexualités alternatives - ne me demandez pas comment je sais ça, je vous ai dit que je connais beaucoup de monde
- et ces milieux-là ont pris la mesure de la question du consentement depuis très longtemps... en fait, initialement, les concepts tels que le SSC [safe, sane & consensual] sont nés dans les années 80 dans la communauté gay BDSM aux USA, parce qu'il y avait des abus et des débordements - donc dans des milieux masculins, sans femmes. Ces concepts ont forké pour donner d'autres concepts tels que le RACK [rick aware consensual kink] ou le CNC [consensual non-consent]. Le principe est qu'on peut "jouer" [la définition du mot jouer est vaste, chacun prend la sienne] comme on veut pour autant que tout le monde soit d'accord, soit en mesure de comprendre en conscience les tenants et aboutissants des règles du jeu, et qu'il y ait un contrôle constant de l'état des personnes impliquées.)
Donc il y a des féministes qui aiment les hommes doux, d'autres qui les aiment virils, d'autres qui aiment des choses carrément plus violentes. Mais la question essentielle est le consentement, le respect du consentement et le cadre dans lequel tout ça s'exprime.