Kevin Kofler (./1776) :
La campagne, c'est surtout a renaturer, pour rendre l'habitat aux plantes et animaux sauvages.
Donc tu vires les gens des campagnes et périphéries peu denses pour les foutre dans des mégalopoles denses, donc pour les logements faut genre doubler ou tripler la surface et les habitations des mégalopoles... avec du béton, qui est un des trucs les plus polluants au monde à fabriquer (cf les cimenteries), et qui consomme un max d'énergie. Vachement logique.
Kevin Kofler (./1775) :
Mais mettons que le degré de motorisation est actuellement de 90% (réaliste dans un "coin paumé"), supprimer les voitures augmenterait la demande d'un facteur 10, tu aurais donc 20 personnes intéressées, assez pour remplir un minibus, et ce rien que dans ce village. En réunissant tous les villages le long de la route, tu peux arriver à remplir un bus long, ou plusieurs minibus (service plus pratique pour les clients, mais plus coûteux et moins écologique que la variante avec un seul grand bus).
En réalité si tu étudies un peu la topologie du transport dans les zones périphériques et rurales, tu verra que c'est complétement irréaliste de les remplacer par du transport en commun. Les déplacements inter-périphéries (d'un village à l'autre dans le coin) sont au moins aussi nombreux, souvent plus, que les mouvements centre-périphéries (trajets pour lesquels il existe déjà souvent du transport en commun, type ramassage scolaire). De plus, une bonne part de ces mouvements sont des gens qui sont en train de travailler (typiquement l'artisan qui va aléatoirement entre ses 5 chantiers dans 5 des 20 villages du coin, à des horaires correspondant à son avancement etc.)
Pour prendre un cas typique, voilà une famille de 2 parents et 2 enfants dans un village à 10km de la ville la plus proche. Le père est un artisan/ouvrier dans une entreprise situé dans le village voisin (de 4 km), mais change continuellement de trajet en fonction des chantiers auxquels il doit se rendre. La mère a un poste de secrétaire en ville à mi-temps, le matin elle dépose le dernier dans l'école maternelle d'un autre village voisin avant d'emmener le plus grand au lycée de la ville. L'après-midi elle va chercher le plus petit à 4h tandis que le plus grand revient en bus. Le soir enfin, le père amène les gamins à leurs clubs de sport respectifs, un dans un troisième village voisin et l'autre en ville.
Bon, maintenant, essaye de faire ça en transport en commun => fail complet, évidemment. D'où finalement ta réflexion :
Kevin Kofler (./1777) :
Et puis on arrivait bien à vivre dans la campagne avant l'invention de l'automobile. On travaillait dans son village, on commerçait dans son village (on achetait à son voisin et pas au centre commercial à 50 km) et on se mariait dans son village.
Mais qui, dans les conditions actuelles, notamment d'emploi, peut trouver 2 boulots, des écoles et boutiques dan son village ? Une super faible minorité. En pratique ce que ça veut dire c'est que sans bagnoles, la ruralité aurait complétement disparu, les villes et leur banlieues très proches auraient encore plus grossi, rien qu'au béton tout-azimuts on émétrait encore plus de CO2, etc. D'ailleurs pour avoir un avant-gout de cette évolution, on peut regarder ce qui s'est passé en URSS. (qui a connu un exode rural suicidaire )
Bon pour finir faut que tu te calmes sur ton accusation débile envers les gens des campagnes et périphéries éloignées, (
bande de salopards de polleurs à bagnoles etc. ) , toutes les études te montreront qu'ils consomment
moins de CO2 et d'énergie par tête que les citadins ! (qui vont tous les 6 mois acheter leur iTrucs à pied ou sur le net, après le resto de sushi et avant de commander une semaine aux Seychelles, mais c'est polluant à construire et amener, hein. Ha et puis une mégalopole, faut amener toutes les ressources, même alimentaires, d'assez loin, etc. )
D'ailleurs si tu n'as plus personne dans les campagnes, mais toujours autant de gens à nourrir, ça t'obliges à faire de l'agriculture extensive polluante...
Enfin dernière remarque, en Europe l'exogamie domine depuis la nuit des temps, i.e on se mariait souvent avec un partenaire d'un des villages voisins (le village n'a jamais été totalement autarcique, et a toujours eu des liens forts avec ses voisins, que ce soit pour le commerce ou pour les fêtes)