210

Je ne suis pas d'accord. C'est en ne discernant pas que Hitler a été élu et que tout le monde a gobé la propagande Goebelsienne. La réflexion sur le pangermanisme et le culte du sang aurait évité ça. C'est sûr, si on ne réfléchit pas, on ne voit rien arriver.

211

Je ne dis pas que c'est bien d'être inculte; je disais que dans une démocratie "qui marche" (oui bon ok ça peut se débattre smile ), le peuple ne vote pas en général pire que les dites élites.

Je disais aussi qu'il y a un boulot des élites ( nécessaire pour qu'une démocratie marche ) culturelles et politiques; qui est de transcrire des idéaux en projets viables et raisonnables. [ Et évidemment, réfléchir à titre individuel peut effectivement permettre de voir quand elles racontent n'importe quoi; comme dans ton exemple ]

À mon sens, une démocratie raisonnable repose d'une part sur un peuple inculte mais qui a du sens commun et des envies; et d'autre part une élite responsable et compétente.

Bon toussa est vu de l'extérieur: je ne suis pas un grand démocrate et à mon avis la "démocratie qui marche" ne peut être qu'une exception historique. [ pour un pays toussa]
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard

La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

212

Là, on est d'accord, spécialement sur la denière phrase. grin

213

edit : deubeul cross

Je suis d'accord avec Folco. Il est dans le devoir de la démocratie de permettre au plus grand nombre d'avoir accès à la culture et à la capacité de réfléchir. Tu as beau voir en l'homme quelqu'un d'éclairé par nature, cet éclairage ne vient pas par magie, que je sache triso
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214

Un bon vieil empire, stou.
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La fin d'un monde souillé est venue. L'oiseau blanc plane dans le ciel annonçant le début d'une longue ère de purification. Détachons-nous à jamais de notre vie dans ce monde de souffrance. Ô toi l'oiseau blanc, l'être vêtu de bleu, guide nous vers ce monde de pureté. - Sutra originel dork.

215

./213 > mais ce sont deux sujets distincts. Il y a un fait humain, qui est là quoi qu'on y fasse, qui est que la plupart de la population d'un pays est politiquement, économiquement et philosophiquement inculte. ( Ça peut d'ailleurs être des gens intéressants et intelligents, très fins dans tel ou tel domaine, mais qui ne s'intéressent pas à la politique et restent sur deux-trois illusions faciles. C'est souvent le cas chez les mathématiciens par exemple ) Je disais que la démocratie, idéalement, quand elle marchait pas trop mal, faisait avec.

Après ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas permettre aux gens de se cultiver. Mais bon, les faits sont têtus et c'est un idéal humaniste qui n'améliore pas nécessairement la question politique [ça, c'est de la pensée magique progressiste] . E. Todd, pour prendre un auteur assez lu ici, posait explicitement la question dans son dernier bouquin: formellement [les chiffres de l'EN] on a jamais eu autant de diplômés qu'aujourd'hui, la France n'a jamais été aussi "savante" qu'aujourd'hui: cette "classe de philosophe" nous mène-t-elle vers le progrès et l'amélioration du monde ? Et bien non: on a simultanément une régression de la politique, une régression de la démocratie, une régression de la qualité de l'état, une régression du lien entre classes gouvernantes et populaires, voir un éclatement de toute la société.

Eh bien ? [i]On a plus de "philosophes" et c'est plus la merde[/I] voilà la réalité d'aujourd'hui. Pour Todd, qui est progressiste, c'est un constat difficile à avaler; mais il a l'honnêteté intellectuelle de le faire. [ Et, de mémoire, pour tenter d'expliquer ce phénomène, il renvoie à Cristopher Lasch. Et que dit en somme Lash ? Que les citoyens éduqués et intelligents d'aujourd'hui ont en gros un pire comportement politique et social que les gens modestes. Voilà !! ]
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La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

216

Parce que peut-être que ce qu'on appeller "culture, éducation et intelligence" aujourd'hui n'est en fait que de la merde ? Quelque chose de galvaudé ?

217

pencil Martial (je ne fais plus de remarques, à présent tongue)
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218

(grin)

219

Nil, je ne sais pas si tu te rends compte que tu viens d'affirmer que "le niveau monte" est une fumisterie, et qu'en réalité il chute terriblement.

Sinon je pense que ./216 est insuffisant. Mais bon off-topic, flemme, dodo, toussa.
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La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

220

very (./215) :
./213 > mais ce sont deux sujets distincts. Il y a un fait humain, qui est là quoi qu'on y fasse, qui est que la plupart de la population d'un pays est politiquement, économiquement et philosophiquement inculte. ( Ça peut d'ailleurs être des gens intéressants et intelligents, très fins dans tel ou tel domaine, mais qui ne s'intéressent pas à la politique et restent sur deux-trois illusions faciles. C'est souvent le cas chez les mathématiciens par exemple ) Je disais que la démocratie, idéalement, quand elle marchait pas trop mal, faisait avec.


pencil sur l'analyse, mais pas sur la conclusion comme quoi l'absence d'éducation n'est pas néfaste dans les votes. On pourrait prendre de nombreux exemples pour ça, typiquement certains pays musulmans avec une population peu ou pas éduquée qui voteraient pour des intégristes s'ils avaient la démocratie. Ou sur des questions plus proches de nous comme la peine de mort. Si on avait eu un référendum là dessus, elle n'aurait jamais été aboli. Et ceux qui s'offusquent que l'Irlande revote peuvent se poser la question de la légitimité de faire revoter un hypothétique référendum sur l'abolition de la peine de mort qui aurait échoué.
very (./215) :
Après ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas permettre aux gens de se cultiver. Mais bon, les faits sont têtus et c'est un idéal humaniste qui n'améliore pas nécessairement la question politique [ça, c'est de la pensée magique progressiste] . E. Todd, pour prendre un auteur assez lu ici, posait explicitement la question dans son dernier bouquin: formellement [les chiffres de l'EN] on a jamais eu autant de diplômés qu'aujourd'hui, la France n'a jamais été aussi "savante" qu'aujourd'hui: cette "classe de philosophe" nous mène-t-elle vers le progrès et l'amélioration du monde ? Et bien non: on a simultanément une régression de la politique, une régression de la démocratie, une régression de la qualité de l'état, une régression du lien entre classes gouvernantes et populaires, voir un éclatement de toute la société.


D'ailleurs le système français a toujours été excellent, même si parfois imparfait, pour repérer les meilleurs et les pousser, d'où le système un peu élitiste avec les grandes écoles et les classes préparatoires. La massification de l'enseignement supérieur a forcément fait chuter le niveau moyen, puisque ceux qui intègrent aujourd'hui l'université et les grandes écoles à la marge ont sans doute un niveau plus faible qu'auparavant. Ça ne veut pas dire qu'il y a moins de bons élèves qu'avant, mais sans conteste il y en a de plus mauvais qu'on laisse franchir la barre. C'est un choix politique et un autre débat, mais very me semble très juste en citant Todd dans ce cas particulier.

[edit] oups cross avec la réponse de Nil à very.
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221

Non, je n'ai pas dit ça, hein (même si c'est un petit peu débile de dire que "le niveau monte", puisque les repères changent... c'est un peu comme se fier au prix des ordinateurs pour calculer la valeur de l'argent) !

Par contre, d'une part il ne faut pas s'étonner que le niveau baisse si on ne prend plus le temps de la vulgarisation et de la pédagogie (je ne dis pas non plus que c'est nécessaire et suffisant, juste que c'est une étape importante). Je dis simplement qu'il ne faut pas s'étonner d'avoir des révoltes régulières si on détache la gouvernance du peuple. Il doit (à mon sens) y avoir une relation double entre un peuple et son gouvernement ; s'il y a défection dans l'une ou l'autre de ces relations, le système se corrompt inexorablement (en général d'abord en faveur du gouvernement, avant que le shitsudo peuple ne reprenne le dessus).
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222

Sinon, pour éclairer mon propos un peu plus et rebondir sur ce qu'a dit Martial : je ne pense pas exactement que ce qu'on nous propose soit vraiment de la merde. Par contre, on a un réel problème sur l'importance de l'art, de la culture et de la pensée. On est dans un système éducatif qui préfère l'utilitaire professionnel à la connaissance.
Là où il y a une constance certaine entre le passé et aujourd'hui, c'est que cette accessibilité à une connaissance plus vaste reste l'apanage d'une minorité. Non parce qu'on ne la propose pas à tous (c'est le mirage du collège unique), mais parce qu'elle n'est pas valorisée (c'est la Vark/Kevin attitude, où il faudrait supprimer les enseignements culturels et sportifs pour mieux faire). Preuve en est l'image du cursus littéraire en France (dans le monde ?), le fait que les filières de psycho/socio soient dévouées à "ceux qui ne savent pas quoi faire", et bien d'autres.
Alors oui, on a un niveau de compétences bien supérieur à ce qui était dans le passé. Mais (et c'est probablement le plus grand échec du XXème siècle) on n'a pas réussi à aller outre l'utilitarisme des savoirs (hors quelques expériences - en général réussies, d'ailleurs - de projets artistiques en ZEP, milieux défavorisés, banlieues...).
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223

Nil (./221) :
Je dis simplement qu'il ne faut pas s'étonner d'avoir des révoltes régulières si on détache la gouvernance du peuple.


Justement, la gouvernance est un terme très récent qui implique la participation du "peuple" aux grandes décisions. Ça a donné les Grenelles de l'environnement, le grand débat sur l'école, ou encore la table ronde de l'Outre-mer,...
Aujourd'hui avec Internet tout le monde peut diffuser son avis très facilement, ce qui entraîne certains à croire faussement que leur avis en est plus pertinent. Le peuple justement n'a jamais été aussi impliqué dans la gouvernance qu'a aucun autre moment de l'histoire, si ce n'est la démocratie directe athénienne, et je doute que ce soit le modèle auquel la majorité aspire aujourd'hui. Ah si, on a aussi une "démocratie directe" en Lybie...
Nil (./222) :
On est dans un système éducatif qui préfère l'utilitaire professionnel à la connaissance.


Le système éducatif n'est que le reflet des besoins de la société/du marché. A-t-on vraiment besoin de plus de psychologues et de sociologues ? Je ne sais pas. La vraie question, c'est quel est l'objectif du système éducatif aujourd'hui (coller au marché du travail ? réduire les inégalités ?, ...). C'est un grand débat loin d'être résolu, et il n'existe pas de bonne réponse. D'ailleurs ça m'a toujours semble un peu étrange de vouloir réformer l'école, sans jamais dire vers quel objectif on voulait l'orienter.
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224

Déjà, on n'a aucune participation du peuple (la preuve : le Grenelle ne sera pas suivi du tout ou presque). On a un écran de fumée qui donne l'impression au peuple qu'il est impliqué dans les décisions secondaires.

Ensuite, je ne suis pas d'accord ; en tout cas, ce n'est pas ainsi que j'employais le terme gouvernance... pour moi, c'était juste une facilité pour englober l'ensemble des institutions qui permet le gouvernement d'un pays, officielles ou pas.
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225

iwannabeasushi (./223) :
Nil (./221) :
Je dis simplement qu'il ne faut pas s'étonner d'avoir des révoltes régulières si on détache la gouvernance du peuple.


Justement, la gouvernance est un terme très récent qui implique la participation du "peuple" aux grandes décisions. Ça a donné les Grenelles de l'environnement, le grand débat sur l'école, ou encore la table ronde de l'Outre-mer,...

Tu penses vraiment que l'avis du peuple est pris en compte ? confus
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
<Sabrina`> tinkiete flan c juste qu'ils sont jaloux que je te trouve aussi appétissant

226

Nil (./224) :
Ensuite, je ne suis pas d'accord ; en tout cas, ce n'est pas ainsi que j'employais le terme gouvernance... pour moi, c'était juste une facilité pour englober l'ensemble des institutions qui permet le gouvernement d'un pays, officielles ou pas.


La gouvernance étant plutôt un mode impliquant plusieurs acteurs. On parle également de gouvernance d'entreprise lorsqu'on a une participation des salariés à la prise de décision. Après on peut penser que c'est une écran de fumée ou pas.

Mais il n'empêche que jamais les citoyens n'ont eu autant de moyen de s'exprimer et de se faire entendre. Croire que les politiques sont autistes est vraiment absurde. Malheureusement l'individu aujourd'hui est bien souvent tyrannique et en oublie que le compromis est à la base d'une société civilisée.
Flanker (./225) :
Tu penses vraiment que l'avis du peuple est pris en compte ? confus.gif


Bien sur. Et jusqu'à preuve du contraire, nous vivons dans une démocratie. Je me rappelle parfaitement bien avoir voté lors des élections présidentielles et législatives. De cette élection ont découlé un président et une majorité, choisis par le plus grand nombre. Les institutions sont parfaitement légitimes, même si on n'est pas nécessairement d'accord sur tout. Le seul moyen de prendre plus encore en compte l'avis du peuple (et j'aimerai déjà savoir quelle définition donner au peuple, car au delà d'un concept philosophique personne n'a jamais su être précis), ce serait une démocratie directe, et dans un pays de 60 millions d'âmes j'ai dû mal à croire que ce soit possible.

Beaucoup se plaignent d'un gouvernement peut-être trop technocratique, mais vous pensez sérieusement que le citoyen de base sera capable de gérer un pays aussi complexe mieux ? Doit-on remettre la politique étrangère de la France dans les mains de la boulangère du quartier, fort sympathique au demeurant ? Nous avons tous la possibilité lors des différentes élections d'exprimer nos choix entre les différentes options, et si vous m'objectez qu'aucune option ne vous satisfait, engagez vous donc vous même en politique. Si vraiment vous êtes convaincu que votre vision correspond à une véritable demande populaire, pourquoi hésiter.

Enfin pour finir sur une note historique citons Churchill qui disait il y a plus d'un demi-siècle : "la démocratie est le pire des gouvernements, à l'exception de tous les autres".
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227

La gouvernance ça ne veut rien dire, c'est un concept vague et mal défini qui permet d'être imprécis tout en donnant l'impression d'être profond.
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228

iwannabeasushi (./226) :
Bien sur. Et jusqu'à preuve du contraire, nous vivons dans une démocratie.

Je me rappelle parfaitement bien avoir voté lors des élections présidentielles et législatives. De cette élection ont découlé un président et une majorité, choisis par le plus grand nombre.

Oué, enfin on avait surtout le choix entre la peste et le choléra hehe
Mais il n'empêche que jamais les citoyens n'ont eu autant de moyen de s'exprimer et de se faire entendre. Croire que les politiques sont autistes est vraiment absurde. Malheureusement l'individu aujourd'hui est bien souvent tyrannique et en oublie que le compromis est à la base d'une société civilisée.

AH bon ? tu trouves vraiment que l'avis du peuple a été pris en compte quand le traité de Lisbonne a été ratifié, sachant qu'il avait été refusé peu de temps avant lors d'un référendum ? confus
Sally (./227) :
La gouvernance ça ne veut rien dire, c'est un concept vague et mal défini qui permet d'être imprécis tout en donnant l'impression d'être profond.

epee novlangue, toussa
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<Vertyos> un poil plus mais elle suce bien quand même la mienne ^^
<Sabrina`> tinkiete flan c juste qu'ils sont jaloux que je te trouve aussi appétissant

229

Sally (./227) :
La gouvernance ça ne veut rien dire, c'est un concept vague et mal défini qui permet d'être imprécis tout en donnant l'impression d'être profond.


C'est un peu facile comme argument pour tout balayer d'un revers de main sans trop se forcer. Même si le concept est large, il indique l'action de gouverner en associant les parties concernées dans les modalités de prise de décision. Non pas que ce soit parfait et exhaustif d'ailleurs.
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230

Flanker (./228) :
Oué, enfin on avait surtout le choix entre la peste et le choléra hehe.gif


Ça c'est toi qui le dit. Mais si c'est le choix de la majorité, il est légitime en démocratie.
Flanker (./228) :
AH bon ? tu trouves vraiment que l'avis du peuple a été pris en compte quand le traité de Lisbonne a été ratifié, sachant qu'il avait été refusé peu de temps avant lors d'un référendum ? confus.gif


J'observe que tu uses habilement de smiley sarcastiques dans tes arguments. Le traité de Lisbonne n'est pas le même traité que celui établissant une constitution pour l'Europe. On peut crier au sophisme, mais c'est un fait. De plus, il est bien difficile de juger les raisons réelles du rejet du référendum (impopularité du gouvernement à l'instant t,...).

Et qu'attends tu de tes politiques ? Qu'ils suivent le vent tournant de l'opinion publique ? Où qu'ils aient une vision de long terme avec des objectifs validés à la base par leur élection ?
Si on avait suivi la première possibilité, nous ne connaitrions pas la laïcité, les femmes n'auraient pas eu le droit de vote, l'avortement serait toujours proscrit, la peine de mort en vigueur, etc. Je peux citer des dizaines de décisions prises à contre courant de l'opinion qui sont aujourd'hui communément acceptées par une énorme majorité de la population. Ça n'est pas un blanc-seing pour un gouvernement autiste bien sur, mais il faut bien voir que tout n'est pas binaire.
iwannabeasushi (./226) :
Beaucoup se plaignent d'un gouvernement peut-être trop technocratique, mais vous pensez sérieusement que le citoyen de base sera capable de gérer un pays aussi complexe mieux ? Doit-on remettre la politique étrangère de la France dans les mains de la boulangère du quartier, fort sympathique au demeurant ? Nous avons tous la possibilité lors des différentes élections d'exprimer nos choix entre les différentes options, et si vous m'objectez qu'aucune option ne vous satisfait, engagez vous donc vous même en politique. Si vraiment vous êtes convaincu que votre vision correspond à une véritable demande populaire, pourquoi hésiter.


Personne ne souhaite répondre à ça ?
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231

iwannabeasushi (./230) :
J'observe que tu uses habilement de smiley sarcastiques dans tes arguments. Le traité de Lisbonne n'est pas le même traité que celui établissant une constitution pour l'Europe. On peut crier au sophisme, mais c'est un fait. De plus, il est bien difficile de juger les raisons réelles du rejet du référendum (impopularité du gouvernement à l'instant t,...).


Dans ce cas, si le traité était différent, en quoi ça justifie de ne pas refaire un référendum ? (d'autant que le fameux instant t était passé, donc l'impopularité du gouvernement aussi à priori, et si c'était pas le cas, peut être que résoudre les causes de cette impopularité aurait été plus urgent...)
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232

Parce que c'est tout autant légitime institutionnellement ?
Et je vais me re-citer :
iwannabeasushi (./230) :
Et qu'attends tu de tes politiques ? Qu'ils suivent le vent tournant de l'opinion publique ? Où qu'ils aient une vision de long terme avec des objectifs validés à la base par leur élection ?
Si on avait suivi la première possibilité, nous ne connaitrions pas la laïcité, les femmes n'auraient pas eu le droit de vote, l'avortement serait toujours proscrit, la peine de mort en vigueur, etc. Je peux citer des dizaines de décisions prises à contre courant de l'opinion qui sont aujourd'hui communément acceptées par une énorme majorité de la population. Ça n'est pas un blanc-seing pour un gouvernement autiste bien sur, mais il faut bien voir que tout n'est pas binaire.


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233

Parce que tu crois que ce qui est légal ou « légitime institutionnellement » est vraiment légitime ?

Aussi, je ne crois pas que nous soyons dans une démocratie. La France a un régime présidentiel et parlementaire, dans lequel le peuple n'a le pouvoir que de choisir des soi-disant représentants de sa souveraineté, qui n'en font de fait qu'à leur tête, et n'ayant de surcroît aucun compte à rendre au peuple. Dans un tel régime règne le dogme de la représentation de la souveraineté, qui n'est pas plus vrai ou pertinent que n'importe quel dogme : on voudrait nous faire croire que nous sommes dans une démocratie par ce que le pouvoir législatif du peuple serait délégué à des députés lors de l'élection de ceux-ci. Et ces députés forment une classe ayant des intérêts différents de ceux du peuple (aurait-il celui d'abolir le parlementarisme ? je ne crois pas). Qualifie ça comme tu veux, mais non de démocratique.

234

iwannabeasushi (./230) :
J'observe que tu uses habilement de smiley sarcastiques dans tes arguments.

J'entends qu'en toute honnêteté, tu fasses à la prochaine occasion la même réflexion à YN. smile

235

En effet, nous sommes en République tongue
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La fin d'un monde souillé est venue. L'oiseau blanc plane dans le ciel annonçant le début d'une longue ère de purification. Détachons-nous à jamais de notre vie dans ce monde de souffrance. Ô toi l'oiseau blanc, l'être vêtu de bleu, guide nous vers ce monde de pureté. - Sutra originel dork.

236

gnagnagna. En république pas démocratique alors. tongue

237

Bovido (./233) :
Aussi, je ne crois pas que nous soyons dans une démocratie. La France a un régime présidentiel et parlementaire, dans lequel le peuple n'a le pouvoir que de choisir des soi-disant représentants de sa souveraineté, qui n'en font de fait qu'à leur tête, et n'ayant de surcroît aucun compte à rendre au peuple. Dans un tel régime règne le dogme de la représentation de la souveraineté, qui n'est pas plus vrai ou pertinent que n'importe quel dogme : on voudrait nous faire croire que nous sommes dans une démocratie par ce que le pouvoir législatif du peuple serait délégué à des députés lors de l'élection de ceux-ci. Et ces députés forment une classe ayant des intérêts différents de ceux du peuple (aurait-il celui d'abolir le parlementarisme ? je ne crois pas). Qualifie ça comme tu veux, mais non de démocratique.


Nous sommes dans une démocratie que tu le veuille ou non. Les gouvernants ont absolument des comptes à rendre, au parlement en permanence (qui sont les élus du peuple), et au peuple lors des élections. Tu prends les mots pour essayer de leur faire dire autre chose. Et si tu te crois mal gouverné en France, je ne peux que t'enjoindre d'aller voyager un peu. C'est mensonger de dire que tous les élus n'en font "qu'a leur tête" et ne rendent de comptes à personne. Ils en rendent (liste non exhaustive) : citoyens lors des élections, conseils municipaux, cour des comptes, justice, préfets,...

Tu nous parle de parlementarisme, mais justement, nous ne sommes pas dans un régime parlementaire, mais un régime présidentiel. De plus tu parles de "classes", mais crois tu que le "peuple" (concept encore auquel on peut faire dire beaucoup de choses) soit une entité une et indivisible ? Et tu emploies (mal) beaucoup de concepts sans rien définir. La démocratie n'est heureusement pas un vain mot. Si tu penses que tous les grands philosophes qui sont passé avant toi se sont trompés sur le sens du mot démocratie, j'attends avec impatience ta définition.
Folco (./234) :
J'entends qu'en toute honnêteté, tu fasses à la prochaine occasion la même réflexion à YN. smile.gif


Je n'y manquerai pas smile
Folco (./236) :
gnagnagna. En république pas démocratique alors. tongue


Qu'est ce donc que la démocratie pour toi ? J'aimerai que ceux qui ne trouvent pas la France assez démocratique expliquent ce qu'ils proposent pour améliorer les choses.
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238

Bovido (./233) :
aurait-il celui d'abolir le parlementarisme ? je ne crois pas


et vu le ./235 , seule la princesse amidala peut requérir un vote de censure...
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239

vince > cheeky

iwannabeasushi >
Les gouvernants ont absolument des comptes à rendre, au parlement en permanence (qui sont les élus du peuple), et au peuple lors des élections. Tu prends les mots pour essayer de leur faire dire autre chose.

Ils n'ont pas de compte à rendre de leur vote, et en pratique ils n'en rendent pas compte.
Tu nous parle de parlementarisme, mais justement, nous ne sommes pas dans un régime parlementaire, mais un régime présidentiel.

J'ai dit « présidentiel et parlementaire ».
De plus tu parles de "classes",

Je n'ai pas parlé de classes au pluriel, j'ai dit que les députés formaient « une » classe ne voulant, consciemment ou non, agir que pour ses intérêts propres dans la mesure du possible, comme tout entité ne veut, consciemment ou non, agir que pour ses intérêts propres.
mais crois tu que le "peuple" (concept encore auquel on peut faire dire beaucoup de choses) soit une entité une et indivisible ?

Tout dépend de ce que tu veux dire par « indivisible ».
La démocratie n'est heureusement pas un vain mot.

Je pense simplement que la démocratie implique la souveraineté du peuple. Me trompè-je ?

Je vais me répéter : il y a une croyance toute dogmatique dans un régime qui se dit parlementaire, qui affirme que le peuple est souverain par des représentants de sa souveraineté. Mais le peuple n'est pas souverain par des représentants, même s'il les élit.
Et si tu te crois mal gouverné en France, je ne peux que t'enjoindre d'aller voyager un peu.

Là n'est pas mon propos, et merci de ne pas supposer quoi que ce soit de moi, car tu n'en connais rien.

240

Bovido (./239) :
Ils n'ont pas de compte à rendre de leur vote, et en pratique ils n'en rendent pas compte.


Bien sur que si ils rendent compte à leurs électeurs au moment de l'élection suivante.
Bovido (./239) :
Je n'ai pas parlé de classes au pluriel, j'ai dit que les députés formaient « une » classe ne voulant, consciemment ou non, agir que pour ses intérêts propres dans la mesure du possible, comme tout entité ne veut, consciemment ou non, agir que pour ses intérêts propres.


Dois-je en déduire que toi aussi, "comme tout entité [tu] ne veut, consciemment ou non, agir que pour [tes] intérêts propres" ? Dans ce cas tes arguments perdent beaucoup de leur valeur puisque tu avoues n'avoir que ton intérêt individuel à l'esprit.
C'est une démonstration par l'absurde, mais si tu pars de postulats pareils, la discussion ne pourra jamais aboutir.
Bovido (./239) :
Je vais me répéter : il y a une croyance toute dogmatique dans un régime qui se dit parlementaire, qui affirme que le peuple est souverain par des représentants de sa souveraineté. Mais le peuple n'est pas souverain par des représentants, même s'il les élit.


Tout cela n'a rien de dogmatique, encore un argument de type guilt by association. Heureusement que Bovido est là pour m'éclairer ! Entre Locke et Montesquieu, je crois bien que je m'étais égaré !

A l'évidence tu confonds ta liberté naturelle et ta liberté civile, et je ne peux que te conseiller d'aller lire Du contrat social de notre cher JJR. C'est bien la souveraineté populaire qui est à la base de ce contrat social, et la souveraineté est indivisible. C'est le principe de l'autorité politique fonctionnelle, nécessaire à toute société civilisée.

De plus tu n'hésites pas à critiquer un système, mais j'observes que tu t'abstiens de proposer une alternative.
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