[mOved] [F] Les hommes, les femmes, le féminisme et tout ça - Page 70

Nil (./2058) :
Ces personnes sont en souffrance de ne pas pouvoir être ce qu'elles ont envie d'être

Leurs névroses et frustrations personnelles les regardent. Personne ne choisit ses chromosomes, que je sache. Perso, je voudrais être plus grand, plus beau, plus intelligent, avoir des ailes et pouvoir cracher du feu. Je fais pas chier la Terre entière avec mes névroses, un peu de décence, putain. On est ce qu'on est et on fait avec, ou on adopte des stratégies sordides pour continuer à refuser la réalité. Qu'ils se mutilent, c'est un peu triste mais à la limite ça ne nous regarde pas non plus. Ce qui est tout à fait scandaleux c'est que leurs mutilations soient REMBOURSEES PAR LA SECU.

Nil (./2058) :
ça nous change quoi à nous, à notre quotidien qu'il y ait des hommes qui ne se ressentent pas homme, ou des femmes qui ne se ressentent pas femme ?

rien à foutre tant que ça ne me coûte rien et qu'ils m'en mettent pas plein les oreilles - je pense que c'est pareil pour la majorité

./2069


Même quand on te dit que tu ne peux pas t'en empêcher, tu réponds d'une façon dont tu ne peux pas t'en empêcher.

Meow: tu peux aussi l'appliquer a ./2071 stp?

merci

./2071 :



bon, revenons au sujet

./2059 bien d'accord.

Je vais me répéter mais les SJW font du bruit pour qu'on parle d'eux et c'est ça qui donne mauvaise presse aux causes qu'ils prétendent défendre aussi justes soient-elles.
En attendant ils ne font aucun travail de fond alors que c'est justement ce qui fait avancer la situation.

Au lieu de lutter en front commun au nom d'une cause commune, ils se scindent en communautés toujours plus petites pour une bête question d'identité. Tant bien même que les petites différences qu'ils ont entre eux ne sont rien en comparaison de tout ce qu'ils ont en commun.

Un peu comme ceux qui mangent pas d'animaux.

Moi j'ai des ailes. Mais je les utilise pour nager.

Nhut (./2075) :
Je vais me répéter mais les SJW font du bruit pour qu'on parle d'eux et c'est ça qui donne mauvaise presse aux causes qu'ils prétendent défendre aussi justes soient-elles.
En attendant ils ne font aucun travail de fond alors que c'est justement ce qui fait avancer la situation.

Les vrai SJW sont insignifiants et ne représentent rien et ils ne gagnent qu'a être ignorés.
En soi ils ne sont pas un problème. Les seuls qui les traitent sérieusement, c'est les opposant aux droits des minorités qui s'en servent comme exemple pour discréditer les militants censés.

pal0uf (./2071) :
Ce qui est tout à fait scandaleux c'est que leurs mutilations soient REMBOURSEES PAR LA SECU.

Et les traitements pour les fumeurs aussi, pour ceux qui mangent de la merde aussi, et j'en passe, en fait. Donc bon, c'est un peu l'argument qui m'en touche l'une sans faire vibrer l'autre.

(les enfants/grossesses aussi c'est couvert par la sécu alors que si les gens avaient eu des rapports protégés ils n'auraient pas le problème)

Nil (./2078) :

pal0uf (./2071) :
Ce qui est tout à fait scandaleux c'est que leurs mutilations soient REMBOURSEES PAR LA SECU.

Et les traitements pour les fumeurs aussi, pour ceux qui mangent de la merde aussi, et j'en passe, en fait. Donc bon, c'est un peu l'argument qui m'en touche l'une sans faire vibrer l'autre.

Aucun rapport. La comparaison appropriée serait avec la femme qui se fait refaire les seins ou reconstruire l'hymen.
Je suis pas content de ce que la nature m'a donné en gros, même si ce n'est en aucun cas pathologique.

vince (./2079) :
(les enfants/grossesses aussi c'est couvert par la sécu alors que si les gens avaient eu des rapports protégés ils n'auraient pas le problème)

Je n'ai pas dit que la secu ne devrait pas rembourser tout ce sur quoi on a une part de responsabilité. On ne va pas derembourser le rhume du type parce qu'il ne s'est pas suffisamment couvert. Par contre celui qui veut se faire prescrire qqch pour une pathologie qui n'existe pas, on l'envoie balader / chez le psy. Si j'en ai marre de mon petit doigt et que je veux une main à 4 doigts pour me sentir bien, vous pensez que c'est à la communauté de payer l'amputation ?

La reproduction est encore un sujet à part.

pal0uf (./2081) :
Si j'en ai marre de mon petit doigt et que je veux une main à 4 doigts pour me sentir bien, vous pensez que c'est à la communauté de payer l'amputation ?

J'ai l'impression que tu n'es pas sérieux quand tu dis ça, mais il y a malheureusement une pathologie psy (dont j'ai oublié le nom) qui correspond tout à fait ce que tu décris : le patient ne supporte plus une partie de son corps qu'il ressent comme un corps étranger.
Et parfois si rien ne fonctionne, on préfère amputer plutôt que le patient finisse par s'auto-mutiler dans des conditions dangereuses.

pal0uf (./2081) :
celui qui veut se faire prescrire qqch pour une pathologie qui n'existe pas

Sauf que le psy + le mal être (+ suicide), ça coûte plus cher à la société au final, puisque tu vas avoir quelqu'un d'improductif, qui va prendre des cachets à vie, etc.
Tous les trans que je connais se sont réalisés après leur opération (et pas qu'un peu). D'autant que la prise en charge est très loin de couvrir l'ensemble des frais... en plus, il y a un autre problème, c'est que les chirurgiens français sont assez mauvais pour ça, du coup l'argent n'est pas réinjecté dans le circuit français puisque les gens vont se faire opérer en Thaïlande ou au Canada...

Nil (./2083) :
Tous les trans que je connais

Tu en connais tant que ça ?! Oo

vince: tékon

Pen^2 (./2084) :
Tu en connais tant que ça ?! Oo

Je suis proche de deux (dont une que je considère comme étant dans mes amis), ainsi que deux autres qui sont des connaissances directes (et, du coup, je ne compte pas ceux et celles qui sont des connaissances indirectes avec qui je n'ai peu ou pas de contact).

Quand tu dis "lui" ou "elle", tu parles en fonction de leur nouveau service trois pièces ou de leur réalité chromosomique ?

Folco (./2087) :
Quand tu dis "lui" ou "elle", tu parles en fonction de leur nouveau service trois pièces ou de leur réalité chromosomique ?

Peut être qu'il dit "ça"
#loin#

Ah non je dis pas ça ^^

[ie]l[le]

Tu désignes la personne avec son sexe après l'opération bien sûr, si c'est un homme qui devient une femme, c'est donc une femme, plus un homme.

et quand tu parles de ce que la personne a fait avant son opération tu utilises quoi? le saykse d'avant ou d'apres?

exemple:

en 1999 il fait le tour du monde en 80 jours
en 2000 elle gagne l'eurovision

squalyl (./2090) :
[ie]l[le]

[ie]l(?:le)? non ?
edit : en fait non, parce que ça autorise ille.Bah, pourquoi pas, après tout

tu peux aussi pas te faire chier et l'appeler par son prénom...

Mais alors, c'est quoi le genre ?

Folco (./2087) :
Quand tu dis "lui" ou "elle", tu parles en fonction de leur nouveau service trois pièces ou de leur réalité chromosomique ?

Comme le dit Arvi, on utilise le sexe d'arrivée (par politesse et quand on est au courant, on utilise aussi celui d'arrivée pendant le processus de changement).
Par rapport à ce qui a été vécu dans le passé, ça dépend du sujet mais en général, on utilise quand même le sexe d'arrivée (les seules situations en réfléchissant où on utilisera le sexe de naissance est quand ça va avoir une importance particulière).

squalyl (./2090) :
[ie]l[le]

Ceux qui se définissent agenre (mais aussi certains queers/fluides) peuvent préférer le "neutre" (ce n'est pas vraiment un neutre parce qu'il est utilisé à la fois pour une absence de genre défini, les deux en même temps, les deux alternativement, etc.) "iel".
Personnellement, même si je n'ai rien contre, je n'ai pas du tout l'habitude de l'utiliser (et comme je côtoie plutôt des personnes qui préfèrent ne pas trop se prendre la tête, ils ou elles comprennent qu'on utilise les pronoms usuels - j'ai côtoyé des personnes plus prises de tête, et si je peux comprendre leurs points de vue, c'est épuisant de se dire qu'on risque le SCUD à chaque instant parce qu'on aura fait une boulette...). Cela dit, même sur un plan strictement littéraire, je trouve ça intéressant d'avoir un genre complémentaire (et, pour bien faire, il faudrait aussi qu'on ait un genre qui soit totalement neutre et utilisé exclusivement pour les objets, mais bon, en fait on s'en sort très bien sans ).

Pourquoi un seul genre complémentaire ? Pourquoi chacun ne pourrait pas définir un genre totalement à part, qui ne soit pas celui d'un de ses quelconques voisins ?

Et qui peut m'aider à définir "genre", parce que j'ai du mal à en comprendre le sens d'après ce que tu dis.

Attends, attends, ça arrive, on a crossé ^^

Folco (./2095) :
Mais alors, c'est quoi le genre ?

C'est ce que j'explique plus haut, en fait...
Le sexe a deux définitions : une génétique, et une physiologique.
La définition génétique pourrait être simple (XX = femelle, XY = mâle), sauf qu'elle laisse de côté l'ensemble des autres possibilités (qu'on peut considérer comme des aberrations génétiques, des évolutions, ou whatsoever), comme XXX, XXXX, XXY, syndrome de Turner, etc.
La définition physiologique est assez claire : un pénis = mâle, pas de pénis = femelle (ce qui ne correspond pas forcément à la réalité génétique, non seulement quand on prend en compte les changements de sexe suite à une opération, mais aussi lorsqu'il y a une situation de XY sans descente d'organes, comme c'est le cas dans ce village de République dominicaine (et, de façon plus rare, dans la population du monde entier).

Le genre est une abstraction humaine qui est utilisée pour faire de la classification. Soit en taxonomie (où le genre est un rang qui va regrouper un groupe d'espèces ayant des caractères communs ; par exemple, l'homo sapiens fait partie du genre homo), soit en grammaire (où le genre va être un caractéristique propre à chaque nom qui peut être lié à une dimension sexuée, mais pas forcément - cette dimension est très forte en allemand, par exemple, mais relativement faible en français).
Du coup, dans la mesure où le genre est une abstraction qui sert à définir, ceux qui souhaitent être reconnus socialement dans un genre qui n'est pas celui rattaché normalement à leur sexe demandent à ce que la notion de sexe comme donnée d'identification soit supprimée dès qu'il n'y a pas lieu d'être (et, dans mon boulot, je me rends compte que c'est le cas dans la quasi totalité des cas), ou qu'elle permette d'indiquer le genre auquel la personne souhaite se rattacher (en vrac queer, agenre, fluide, masculin, féminin, pangenre...).

Quelques définitions, du coup, pour les genre que j'ai pu lister :
Queer : fourre tout dans lequel on peut y mettre tout ; ça veut simplement dire "peu commun", "bizarre". À la base, c'était une insulte qui a été reprise pour devenir une forme de ralliement. On va y retrouver tous ceux qui veulent manifester une forme de différence sans chercher particulièrement à la spécifier.
Agenre : qui ne se définit ni comme masculin ni comme féminin. On peut trouver chez les agenre la recherche de gommer tout ce qui pourraît les définir socialement comme homme ou femme (vêtements neutres, effacement des caractères sexuels primaires, secondaires ou tertiaires à l'aide de "binders", etc.). J'en connais aussi qui se sentent ainsi "à l'intérieur" mais qui admettent le fait de devoir se conformer socialement à des habitudes et ont donc l'impression de se "déguiser" plus que de s'habiller.
Fluide : qui se définit masculin ou féminin alternativement en fonction de la situation, de l'affect, de l'émotion...
Masculin/Féminin : définitions classiques
Pangenre : qui se définit à la fois comme masculin et féminin

Comme je le disais, le genre est une construction sociale, donc les définitions de ces "autres genres" sont aussi définies socialement. Typiquement, un fluide va emprunter aux codes sociaux (vêtements, postures, apparence...) masculins et féminins en vigueur dans son époque. Ca va de pair avec l'idée que le genre est quelque chose qui se construit, et qu'on éduque socialement une personne à être femme ou homme avec des repères, des normes sociales, des habitudes différentes (ce qui ne remet pas en question le fait que hommes et femmes aient un sexe différent, avec ce que ça implique en terme d'hormones et de dimorphisme sexuel, par exemple).

Une partie de ce qu'une partie des féministes souhaiterait, c'est qu'il y ait une pression sociale moins forte sur la définition du genre (donc vraiment au niveau de la typologie, non au niveau physiologique) masculin/féminin. L'argument principal est qu'il n'y a absolument rien qui fait qu'une fille doit être en robe ou en jupe et un garçon en pantalon, ni qu'une fille préférera jouer à ceci et un garçon à cela, à part le mimétisme et l'influence sociale, et que ces deux éléments tels qu'ils font pression de façon latente aujourd'hui ont un côté néfaste.