Nil (./2469) :
Et on parle de deux choses différentes (enfin, j'espère) : une atteinte physique directe dont on est témoin (même s'il y a consentement, l'atteinte physique existe en tant que fait) et une atteinte psychologique supposée (tant que tu ne sais pas ce que cette personne vit, on est dans la supposition - sauf si tu es un voisin ou un ami et que tu sais qu'il y a quelque chose de concret, alors là, c'est différent).
Bon, ben remplace ça par quelqu'un qui tient en laisse une autre personne et lui hurle qu'elle est un déchet de l'humanité. Vu qu'il n'y a pas d'atteinte physique directe, c'est OK pour toi ?
Nier l'évidence, ça va bien cinq minutes...
Nil (./2469) :
Justement, à ce compte-là on n'a pas besoin de tout le "tralala" qu'on fait pour les handicapés, quel est l'intérêt général à mettre en place des dispositifs onéreux qui ne sont là que pour des minorités et qui, en plus, ne se font souvent pas sans dégâts sur l'existant ?
Ça n'a rien à voir, et tu le sais très bien. Les handicapés n'ont pas choisi de l'être, ils ne promeuvent pas des dogmes contraires aux principes fondamentaux de la société, et ils ne font pas de prosélytisme pour convertir des valides en handicapés.
Nil (./2469) :
Et puis c'est pareil, loggons tout ce que tout le monde fait pour internet, c'est bon pour l'intérêt général mais pas pour les intérêts particuliers...
Encore une fois, ça n'a rien à voir : tes intérêts "particuliers", ce sont ceux de la population entière, donc en fin de compte c'est l'intérêt général. Si tu veux comparer honnêtement, il faudrait dire "logons spécifiquement les connexions aux sites terroristes/pédophiles". Et justement, la très grande majorité des gens n'y voient pas d'inconvénients, même si ça attrape aussi celui qui voudrait simplement aller voir "par curiosité".
Nil (./2469) :
Ce n'est justement pas le B A BA des sociétés prospères qui ont le temps et les moyens de ne pas agir aveuglément.
Ah ? On doit pas vivre dans la même, alors.
Parce que pour autant que je sache, les moyens de la police et de la justice en France sont loin d'être surabondants.
Nil (./2469) :
Justement, le fait de prendre un recul "intellectuel" et philosophique permet de se demander s'il est bien raisonnable de vouloir lutter contre quelque chose en interdisant un vêtement.
Oui, tu peux aussi laisser ton enfant tout faire, en menant des grandes réflexions philosophiques sur "qu'est-ce qu'un parent ?". Et quand ton gosse sera arrivé à l'âge adulte, qu'il aura fait toutes les conneries possibles et imaginables, et qu'il sera en taule, clodo sous un pont ou harceleur de la pire espèce, tu peux te dire "hmmm, je me suis peut-être trompé" (ou même continuer à penser que ta théorie était bonne, et que tu l'as mal appliquée).
Ou alors tu peux observer autour de toi les enfants dont les parents n'ont fixé aucune limite, constater le désastre, et être suffisamment malin pour éviter de reproduire leurs erreurs.
Nil (./2469) :
Enfin concernant le costume Nazi, c'est assez bizarre comme comparaison... parce que les Nazis étaient des oppresseurs, alors que la burqa telle qu'elle est utilisée est plutôt un signe d'oppression. Interdire le signe de l'oppression, à mes yeux, c'est un peu confondre la victime et le bourreau.
Ben je ne pense pas que les opprimés soient contre le fait qu'on interdise les symboles de l'oppression, au contraire. C'est plutôt les oppresseurs que ça dérange.
Quant à ceux qui s'oppressent eux-mêmes... pourquoi faudrait-il les encourager, encore une fois ?
Nil (./2469) :
Mais une interdiction totale d'un vêtement me semble assez improductif (voire contre-productif), et à côté du problème.
J'ai déjà répondu. Je n'ai pas dit qu'il ne faut faire que ça. J'ai dit qu'il faut le faire parce que ça n'est pas un simple vêtement, mais bien un symbole (aussi bien le fait de le porter que le fait de l'interdire).