Nhut (./105) :
Sauf que quand tu fais du hors-pistes tu risques pas d'aller provoquer d'autres accidents, de blesser ou de tuer d'autres personnes.
Oh si. Plus marginalement que sur la route mais ça arrive que ce ne soient pas les mêmes personnes qui déclenchent et se mangent une avalanche.
Bon maintenant j'ai la flemme et avec votre fermeture ça ne m'encourage pas; mais il faudrait revenir en général sur ce mythe libéral européen,
la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres : en réalité, dans la vraie vie des humains,
il n'y a pas de critères objectifs pour placer le curseur, et toute liberté d'une personne
dérange celle des autres. Tout n'est qu'une question de degré et d'acceptation sociale. Ha mais c'est sûr, comprendre cette évidence amène à une philosophie non-triviale de la liberté et de la société.
Un petit exemple pour rigoler : immaginez que je sois un
piéton fanatique. Je peux considérer que toute voiture porte atteinte à ma liberté:
-bruit insupportable et pollution dégueulasse qui portent atteinte à ma qualité de vie
-On ne peut plus marcher tranquillement à la campagne sur les routes, or c'était mon loisir préféré et qui ne dérangeait personne
-Même en bas de chez moi, en ville, je risque en permanence de me faire écraser par un conducteur énervé/un accident ( la voiture arrive sur le trottoir), etc.
-Je me déplace à pied et à vélo, et toute voiture est pour moi un danger qui risque de me tuer...
Donc je demande l'interdiction de toutes les voitures, parce que toute voiture porte atteinte à ma liberté. Que répondre à ça ? Qu'en pratique c'est irréaliste ? Que la liberté de se déplacer des autres vaut que j'empiète sur ma sécurité et sur ma tranquillité ? Comment placer
objectivement le curseur entre liberté des autres de se déplacer et ma liberté de ne pas prendre de risques ou de randonne à la campagne ? C'est impossible : il n'existe aucun critère objectif. En pratique on fait selon l'usage, selon ce qui est accepté ou non socialement, selon le coût, le réalisme l'ampleur des inconvénients de chaque coté...
Bref, à la lumière de cette contradiction indépassable du libéralisme, je récuse
toute argumentation ne reposant que sur cet argument des inconvénients causés aux autres. Surtout que quand on fait le con en voiture ou en scoot, et je parle en connaisseur, on ne va pas à la sortie des écoles
