[hop, c'est la relance, de troll uniquement

]
Déjà, ça serait pas mal que tu évites de trop manipuler les chiffres : pour dire que les Américains sont particulièrement bien lotis niveau santé, tu donnes une
moyenne des frais médicaux, pour dire que l'Europe n'est pas sur le déclin, tu dis que le PIB n'a jamais été aussi élevé
12, sans même comparer la croissance de l'Europe à celle de la Chine (par ex.), l'évolution de la dette, celle de l'innovation, etc.
Mais non, un seul chiffre suffit, c'est tellement plus simple ! Puis ça évite de se poser des questions dérangeantes.
Puis arrêter de déformer sans arrêt ce qu'on dit, ça serait pas mal aussi... On parle de protectionnisme, tu transformes ça en autarcie.
Et si on vit en autarcie, en quoi on empêcherait la Chine se développer ?
Ensuite, quand on veut faire preuve du bon sens le plus élémentaire ("que peut faire l'Europe pour rester compétitive et ne pas se faire bouffer sachant que [...]"
10), tu réponds qu'"elle doit rester compétitive"
11 ! Ah ça va mieux, je suis rassuré ! Ou alors tu évites tout simplement la question. Tu es prêt pour te lancer dans la politique ; ils ne font pas mieux.
Concrètement, je vois surtout que dans un modèle de libre-échange, l'Europe va se faire bouffer, sauf si on abandonne les protections sociales... Et c'est là qu'on atteint le point culminant de ta théorie : pour améliorer le sort des travailleurs dans un modèle de libre-échange, il faut supprimer les protections sociales et donc dégrader leur sort !
Alors, oui, dans un premier temps, la délocalisation est avantageuse vu que l'Europe a encore de l'argent et peut vivre quelques temps avec une balance commerciale déficitaire et les emplois délocalisés. C'est bien, tu l'as remarqué
2, mais ça reste une vision à court terme, qui n'est pas stable sur le long terme. Faut être particulièrement de mauvaise foi pour le nier... Il n'y a aucune raison que l'Europe conserve des emplois, y compris ceux à haute valeur ajoutée (tu le dis toi-même
9), qui de toute façon ne peuvent concerner qu'une fraction de la population
5,
6. Que fait-on des autres ?
>>
Bref, tu ne réponds toujours pas à la question : pourquoi devrait-on jouer au libre-échange alors que ça sabre notre économie ? Pour les beaux yeux des Chinois qui n'ont rien à foutre de nous ?Ensuite, continuons un peu sur ta théorie... Tu pars du principe que pour améliorer la répartition des richesses (appelons ça Critère A), il faut d'abord maximiser la taille du gateau (critère B
1,
4). Ensuite, une fois B maximisé, on essaiera d'optimiser A comme on peut (mais là, tu n'as pas la solution - un peu dommage alors que c'est le principal problème, mais passons).
Laisse-moi deviner... Tu n'as jamais fait d'optimisation multi-critères, c'est ça ?
Tu ne te demandes même pas si les deux critères ne seraient pas un petit peu liés, par hasard ? Pourtant, pour maximiser B, il y a une solution optimale simple : une fraction epsilon de la population fait travailler le reste de la population 18h/24

Cependant, si des travailleurs de base ont trop d'argent (A augmente), ils ne voudront plus travailler autant et le rendement final va diminuer (B, donc) ; c'est ce qui se passe en Europe et c'est pour ça qu'on est moins compétitif.
En conséquence de quoi, tu fais fausse route en augmentant le gateau sans savoir le partager, vu que pour le partager un peu plus équitablement il
faut diminuer sa taille...
Et cette contradiction se voit déjà dans tes posts : il faut délocaliser en Chine et non en Europe pour maximiser la productivité mondiale (B). Cette maximisation va selon ta théorie magique amener la Chine au même niveau social (A) que l'Europe, c'est à dire que la Chine sera moins efficace (selon tes propres messages sur les acquis sociaux), donc la productivité mondiale (avec un monde constitué de Chine+Europe, mais la généralisation est triviale) va baisser.
Si on accepte ta théorie, augmenter le gateau va le diminuer

En pratique, augmenter le gateau va juste accroître les inégalités.
Au passage, ça me fait rire quand tu dis que l'Europe fait des progrès au niveau des projets communs ou militaires
7. Tout le monde s'accorde à dire au contraire que les projets du genre Ariane ou Airbus ne seraient plus possibles aujourd'hui, et les projets militaires (A-400M, Typhoon, PA franco-britannique, et NH-90 dans une moindre mesure) sont des catastrophes économiques, voire des catastrophes tout court (l'A-400M ne remplit pas ses promesses, et le Typhoon n'est franchement pas à la hauteur non plus).
!call Hippo
--- Call : Hippo n'existe pas ! On attend ton message depuis quelques jours, maintenant
1 ./57 La mondialisation n'est que le corollaire de la spécialisation des pays (j'en reviens aux bases, cf Ricardo). Toute entrave conduit à un optimum de second rang dans le meilleur des cas.
2 ./57 Enfin, le libre échangisme nous a tous profité, qui n'est pas content de payer moins cher ses biens parce qu'ils ont été produit dans des conditions plus avantageuses d'un point de vu économique. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
3 ./62 Enfin TOUTES les théories économiques pertinentes (néo-classiques et keynesiens) aujourd'hui montrent la supériorité du libre-échangisme, surtout pour les pays déjà développés.
4 ./65 En théorie économique, l'intérêt général est la somme des intérêts individuels
5 ./70 L'économie française n'est pas menacée par l'économie mondiale, c'est juste une question d'adaptation. Et je sais que je m'adresse a une population majoritairement d'ingénieur. Vous devriez tout de même vous rendre compte qu'une SS2I (par exemple) apporte plus de valeur ajoutée qu'une manufacture textile, et que c'est très bien que le tissu économique ait changé en faveur de nouvelles activités.
6 ./79 Effectivement seule la production de luxe produit peut aujourd'hui se maintenir en France, et c'est tant mieux
7 ./82 On manque sans doute de grands projets, mais ils ne sont pas simples à financer (l'A400M en est un exemple récent). L'Europe fait tout de même des progrès, on peut regretter qu'il n'y ait pas plus de projets, mais justement, c'est une raison de vouloir plus d'Europe.
8 ./89 Ce qui est bien quand on débat de ça avec quelqu'un qui n'a aucune notion d'économie, c'est qu'on a facilement raison et à peu de frais. Toutefois ça n'est même pas satisfaisant. Mais je me sens l'âme généreuse, donc je vais répondre.
9 ./90 Et du luxe, la France n'est pas la seule à en faire.
Quant aux avions, les américains et les russes en font. Les centrales nucléaires, les américains et les japs en font, et ainsi de suite. Ce que tu racontes est une vue de l'esprit simpliste qui ne résiste pas 10 secondes à une analyse économique autre que celle du café du commerce.
10 ./127Je te retourne la question : qu'est-ce qui te rend si convaincu de la supériorité européenne :
- les Chinois sont (beaucoup) plus nombreux
- les Chinois sont moins payés
- les Chinois sont (beaucoup) plus riches et peuvent se payer les technos et les cerveaux
- les Chinois détiennent déjà les usines
Tu évites systématiquement cette question : qu'est-ce qu'il restera à l'Europe ?
11 ./128 Il restera ce qu'il faut si les européens se montrent assez compétitif. Si tu as peur du monde, je n'y peux rien.
12 ./157 Juste avant la crise, le PIB européen était à son plus haut historique, et on dépassera sans doute ce niveau à nouveau lorsque l'on sortira de cette crise.